Grève aux urgences de l'AP-HP : Martin Hirsch octroie 65 euros de prime dangerosité
Tout est parti du mouvement de grève entamé par le personnel des urgences de Saint-Antoine, mi-mars, à la suite d'une série d'agressions. Depuis lundi, une dizaine d'autres services d'urgences de l'AP-HP ont rejoint cette grève "illimitée". Et depuis 21 heures hier, jusqu'à samedi matin, une large intersyndicale (incluant le syndicat des manageurs de santé) appelle les 100.000 agents des hôpitaux publics franciliens à la grève générale. Un mouvement qui est suivi par un peu plus de 30% du personnel (grévistes absents ou assignés), selon la direction. "On répète les mêmes choses depuis 20 ans, aucune mesure n'a été prise", s'indigne l'urgentiste CGT Christophe Prudhomme. L'intersyndicale demande "l'arrêt des fermetures de services (...), des plans d'économies et des suppressions d'emplois", une "revalorisation" des salaires ou encore un budget "à la hauteur des besoins de la population". Les syndicats s'inquiètent également du plan de réorganisation de l'AP-HP avec la constitution de "supra-groupes hospitaliers". Jusqu'à la moitié des lits de gériatrie seront par ailleurs supprimés, a ajouté Cathy Le Gac, du syndicat SUD. Les syndicats ont déjà obtenu "des avancées", souligne cette dernière : un budget de 1 million d'euros sera alloué à la sécurisation des locaux des urgences et à la titularisation progressive des contractuels. Mais "côté effectifs, on est loin du compte", déplore la représentante de SUD : la direction a annoncé la création de 61 emplois supplémentaires, à répartir dans l'ensemble des services d'urgences, où les effectifs à l'avenir "évolueront proportionnellement à l'activité", quand il en faudrait 700 pour les syndicats, qui se basent sur les recommandations professionnelles. Un "forfait spécifique d'heures supplémentaires" de 250 euros sera versé à "titre exceptionnel". Par ailleurs, Martin Hirsch, directeur de l'institution, a annoncé une multiplication par 10 de la prime de dangerosité ("indemnité pour travaux dangereux") pour les personnels des urgences : de 5.76 euros par mois, elle passera à 65 euros. Une nouvelle réunion de négociation devrait avoir lieu mardi. [avec AFP]
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