Depuis un mois, ils attendent le virement de l'ARS pour leur nouvelle maison médicale de garde. C'est ce que dénonce le Dr Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France et généraliste à Clamart depuis 1973. Depuis le début l'année, le praticien a ouvert avec un groupe de confrères une maison médicale de garde dans cette commune des Hauts-de-Seine.
La nouvelle structure, qui s'est lancée le 1er janvier, est "ouverte de 20 heures à minuit du lundi au samedi et de 9 heures à minuit les dimanches et jours fériés", précise le Dr Jean-Paul Hamon à nos confrères du Parisien. "Pour la faire tourner, il faut payer les salaires de trois secrétaires et d’une coordinatrice pour gérer les plannings, ainsi que le matériel informatique et médical comme un défibrillateur ou un électrocardiogramme, sans compter le loyer que nous versons au conseil départemental", poursuit le professionnel de santé.
Si un budget de 120 000 euros par an a été validé par l'ARS, cette dernière n'a encore versé aucune somme à l'association. Et ce, même après un mois d'ouverture. "D’habitude, lorsqu’un tel projet se monte, l’association reçoit une partie du financement avant l’ouverture de l’établissement. L’ARS m’a dit que la moitié serait versée à l’association, mais là, ce n’est pas le cas", avance le Dr Jean-Paul Hamon, cité par Le Parisien. Sans ce montant, l'association a été contrainte de puiser 12 000 euros dans ses fonds. "J’ai même payé 2 500 euros avec ma carte bleue personnelle pour acheter des meubles", assure le médecin généraliste.
Selon lui, l'ARS a incité les praticiens de la nouvelle structure à solliciter des subventions auprès des collectivités territoriales, et même à participer eux-mêmes au financement de l’équipement. "On ne propose pas aux médecins hospitaliers de financer leurs propres services d’urgence !", s'indigne alors le Dr Jean-Paul Hamon.
Contactée par Le Parisien, l'ARS assure toutefois avoir "déjà procédé à la mise en paiement du premier versement", précisant qu'il faut désormais compter un délai d'environ sept jours avant la réception des fonds. L'agence rappelle également qu'elle "ne peut en aucun cas procéder à des versements de fonds" en amont de la date d’ouverture prévue. "Dans le cas de Clamart, les pièces administratives indispensables ont été réunies en janvier pour établir une convention de fonctionnement qui a été finalisée le 26 janvier, transmise au président de l’association et retournée signée au 30 janvier", conclut l'agence.
[avec Le Parisien]
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