L'objectif de 10 000 assistants médicaux en 2025 en péril faute de financement
Le financement de la formation des assistants médicaux, dont le nombre doit atteindre 10 000 d'ici fin 2025, serait insuffisant, selon la Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP). Soutenue par des syndicats de médecins, elle presse le Gouvernement à agir.
Ils apparaissent comme un levier de lutte contre les déserts médicaux et d'amélioration des conditions d'exercice des praticiens. Mais l'objectif gouvernemental de 10 000 assistants médicaux d'ici 2025 semble difficilement tenable sans nouveau financement. C'est ce qu'assure la Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) des cabinets médicaux dans un communiqué, diffusé lundi 30 septembre.
Soutenue par les syndicats de médecins, dont la CSMF, le SML, la FMF, MG France et Avenir Spé, elle appelle le Gouvernement de Michel Barnier à participer "comme il se doit" au financement de la formation des assistants médicaux afin d'atteindre l'objectif fixé de 10 000 professionnels formés.
La CPNEFP, à l'origine du Certificat de qualification professionnelle (CQP) de ces professionnels, rappelle que l'enveloppe mobilisable par l'opérateur de compétences des entreprises de proximité (OPCO-EP) pour le financement de ces formations "était totalement insuffisante pour faire face aux besoins" nécessaires pour atteindre l'objectif fixé par les pouvoirs publics.
Face à ce constat, la commission explique avoir alerté "dès le début de l'année 2023" sur ces manques. Un cri à l'époque entendu par la ministre déléguée à la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, qui avait débloqué un "budget exceptionnel" de cinq millions d'euros. Celui-ci devait être mis en place via une convention entre la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et l'OPCO-EP, qui n'a en réalité "jamais été finalisée". "LOPCO-EP a été informé en milieu d'année 2024 que cette enveloppe ne serait finalement pas disponible", confirme la CPNEFP.
Une "situation catastrophique"
Or, la formation des assistants médicaux ayant été poussée par différentes mesures, la totalité des enveloppes allouées à ce dispositif – lancé en 2019 - ont été consommées avant la fin du premier trimestre 2024. Une situation qui a amené la commission à voter "la mobilisation d'une enveloppe supplémentaire de deux millions d'euros sur ses fonds propres", précise-t-elle.
Dans ce contexte, et alors que le déploiement de ces assistants s'impose comme un "élément majeur de l'accès aux soins", la CPNEFP et les syndicats de médecins associés appellent le nouveau Gouvernement à prendre compte "cette situation catastrophique" et le pressent à agir.
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