Prévenir la police incognito en cas d'agression : des médecins testent un nouveau dispositif
Une quarantaine de médecins opérant au sein du système de garde de Limoges testent depuis quelques semaines un nouveau dispositif d'alerte qui leur permet de prévenir silencieusement le Samu et la police en cas d'agression.
Ce nouveau dispositif d'alerte se présente sous la forme d'un simple bouton poussoir que le médecin agressé, ou qui se sent menacé, active, ce qui envoie simultanément une alerte courriel au SAMU et au commissariat central de Limoges. Victime d'agressions, SOS Médecins délaisse un quartier de Limoges Le courriel contient le nom et le numéro de téléphone du médecin en difficulté, ainsi qu'un lien pour le géolocaliser. A charge pour le Samu de procéder à "la levée de doute" en contactant le praticien. "S'il ne décroche pas, on considère que la police peut intervenir", explique le Dr Eric Rouchaud, référent "sécurité" de l'Ordre départemental. "C'est la simultanéité de l'alerte qui le rend si original et opérationnel", estime-t-il. La police envoie alors la patrouille la plus proche et, avec "environ onze équipes mobilisables", le temps d'intervention est de seulement "cinq à sept minutes maximum", explique le Dr Rouchaud. L'Ordre des médecins de la Haute-Vienne a piloté durant deux ans le développement de ce dispositif baptisé "SécuriMed", inspiré d'une application permettant de retrouver des chiens de chasse perdus. Après la phase de test gratuit, ce système unique en France sera proposé à l'ensemble des médecins de Limoges contre une participation d'environ 80 euros, puis déployé à travers le département de la Haute-Vienne d'ici la fin de l'année. L'Ordre national des médecins et le ministère de l'Intérieur suivent ce déploiement et pourraient l'étendre au niveau national, avance le Dr Rouchaud. [Avec AFP]
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