Une consultation d'un quart d'heure sur la toile, facturée près de 60 euros au patient par des mutuelles ou assurances privées… Ce phénomène qui se répand à la vitesse de l'éclair, alors que les négociations sur la télémédecine viennent tout juste de démarrer à la CNAM, fait bondir le Dr Jérôme Marty, le président de l'UFML.
Le président du jeune syndicat estime "scandaleuse", l'apparition de ces plateformes, tant pour les médecins que pour les patients. Car elles proposent des consultations à un tarif 2,37 fois celui proposé par la CNAM pour les téléconsultations, en dehors de tout parcours de soins, auprès de praticiens qui ne connaissent rien du patient, même pas son nom. De plus "ces plateformes ne règlent pas la question de fond de la pénurie médicale", ajoute-t-il dans un communiqué. Pour lui, l'objectif de ces plateformes "n’est évidemment pas celui de résoudre le problème des déserts médicaux mais de lier une offre médicale à l’organisme qui finance (assurances complémentaires ou entreprises), de favoriser les réseaux de soin, de donner bonne conscience aux politiques, et de dégager des bénéfices sur le dos des patients". L'UFML demande un "arrêt immédiat de la 'commercialisation' de ce type de service, qui affiche les autorisations de l'ARS, "alors même que les discussions conventionnelles sur la télémédecine et ses déclinaisons viennent tout juste de débuter".
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