Une jeune médecin du CHRU de Haut Lévêque, à Bordeaux, aurait tenté de mettre fin à ses jours en septembre dernier. Après avoir dit à plusieurs personnes ses intentions de mettre fin à ses jours, elle a pris de curare et du chlorure de potassium dans l'armoire a pharmacie. Elle a été retrouvée à temps par des soignants et immédiatement prise en charge. Selon l'Association Jean-Louis Mégnien, qui lutte contre le harcèlement et la souffrance des soignants au travail, la jeune femme est en conflit avec sa direction depuis plusieurs années. L'histoire commence en 2015. A Limoges, le médecin référent du centre de transplantation cardiaque alerte sur les échecs à répétition des interventions menées et les dangers pour les patients. Une enquête de l'IGAS confirme et ferme le centre. Les patients sont alors réorientés vers le centre de Bordeaux. Mais pas le médecin référent. La direction de Bordeaux se serait en effet opposée deux fois à son transfert, redoutant, selon l'Association Jean Louis Mégnien, la présence dans ses murs d'une lanceuse d'alerte. En burn out, cette praticienne est en arrêt depuis deux ans.
Dans le même temps, à Bordeaux, l'afflux de patients n'est pas accompagné de recrutement de médecins. Une praticienne aurait fait par des conditions de travail dégradées depuis plusieurs années. C'est elle qui aurait fait une tentative de suicide fin septembre. "On ne peut même pas revenir en arrière, la situation est pire qu'il y a un an", s'alarme le Pr Philippe Halimi, président de l'Association Jean-Louis Mégnien, qui dénonce une mise en danger des patients suivis à Bordeaux. Il a alerté le ministère de la Santé. * article mis à jour le 12/10/2018
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