Une étude menée par le département de médecine générale de l'université Paris-Descartes s'est penchée sur l'utilisation de Twitter et de Medpics par les médecins généralistes et a évalué la concordance diagnostique entre ces réseaux sociaux et les centres de télé-dermatologie.
C'est un code que tous les professionnels de santé utilisant les réseaux sociaux maîtrisent. Ils sont ainsi nombreux à faire appel à l'expertise de leurs confrères via le hashtag #doctoctoc sur Twitter. Alors que le délai d'accès à un dermatologue s'est allongé progressivement pour atteindre 2 mois, une étude menée par Sophia Serhrouchni et Alexandre Malmartel, de l'université Paris-Descartes, et Fabien Guibal, de l'hôpital Saint-Louis (AP-HP), a évalué l'utilisation des réseaux sociaux en tant qu'outil de télé-dermatologie. Cette étude rétrospective, dont les résultats ont été diffusés aux Journées dermatologiques de Paris (12-16 décembre 2017), a inclus 39 images publiées sur Twitter et 21 images postées sur Medpics. Les mêmes images ont été transmises à deux centres de télé-dermatologie et à un comité d'experts dermatologues. La satisfaction des utilisateurs des deux réseaux sociaux a été mesurée sur une échelle de 1 à 10. La majorité (94.9%) des 270 répondants (125 médecins généralistes, 25 dermatologues, 29 autres spécialistes, 25 internes, 50 externes et 17 autres professionnels de santé) a obtenu une réponse en moins de 24 heures. Leur satisfaction varie en fonction de la présence ou non d'une réponse venant d'un dermatologue (7.3 contre 6.7). L'étude montre que les diagnostics établis sur les réseaux sociaux sont plus fiables que ceux des centres de télé-dermatologie : le ratio de concordance avec le diagnostic des experts est de 0.55 pour les réseaux sociaux (0.57 pour Twitter, 0.60 pour Medpics) et de 0.53 pour les centres de télé-dermatologie. 60% des diagnostics des réseaux étaient corrects (65% si un dermatologue a participé), contre 55% pour ceux des centres de télé-dermatologie. "Malgré l'absence de sécurisation des données, les résultats de cette étude montrent que les réseaux sociaux peuvent être un outil de télémédecine satisfaisant et fiable pour pallier les difficultés d'accès aux consultations de dermatologie, notamment lorsqu'un dermatologue répond sur les réseaux sociaux", concluent les auteurs.
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