5 millions d'euros de fraude à la sécu : un oncologue et des infirmières interpellés
10 personnes, dont un oncologue et des infirmières, sont accusées d'avoir monté un système de surfacturations, de sur-prescriptions, d'ordonnances falsifiées et de cotations mensongères. Ils auraient escroqué plus de 4,8 millions d'euros à la CPAM du Val D'Oise.
France Info révèle que dix personnes seront jugées en janvier prochain pour des faits d'escroqueries au préjudice de la CPAM du Val-d'Oise, d'abus de bien sociaux et de blanchiment d'escroqueries. Actes médicaux fictifs, surfacturation, fausses ordonnances... Au terme de leur enquête, les gendarmes du Val-d'Oise ont mis au jour un vaste système d'escroquerie impliquant sept infirmières et un oncologue d'Ile-de-France et du Nord, autour d'un couple - une infirmière et son époux, gérant d'une société de matériel médical -, soupçonnés d'en être les organisateurs. Le préjudice subi par la Sécurité sociale est estimé à trois millions d'euros. Mais les enquêteurs du groupement de gendarmerie du Val-d'Oise y ajoutent 1,8 million d'euros d'abus de biens sociaux. "Un système de rétrocommissions directement payées sur des comptes personnels a permis à la principale mise en cause et à son époux de s'enrichir", estiment-ils. Grâce à cet argent, ils ont notamment effectué des travaux à leur domicile, sur le compte de leur société. Pour rétablir les comptes de la CPAM, le parquet de Pontoise a procédé à la saisie conservatoire d'1,2 million d'euros de biens immobiliers, de véhicules, d'espèces, et de champagne. Les patients pris pour cible souffraient de pathologies lourdes et étaient souvent en fin de vie. Certains se sont vu prescrire des perfusions par dizaines, sans jamais en avoir eu besoin ou sans qu'elles soient réalisées. "Lorsque la personne n'en avait plus besoin, voire était décédée, le matériel était récupéré pour être remis dans le circuit pour d'autres patients et parfois refacturé alors qu'il avait déjà été payé", précise la gendarmerie. [Avec francetvinfo.fr et AFP]
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