“C’est la première fois qu’une grève illimitée est organisée l’été. On est au point de non-retour”, constate Alain Es Sebbar, secrétaire de la CGT de l’hôpital Pellegrin, l’un des trois établissements du CHU de Bordeaux. La direction prévoyait déjà un été compliqué avec 600 lits sur 3.000 fermés en raison du manque de personnel, et un accès aux urgences filtré à partir de 17 heures, déjà mis en place à la fin du mois de mai.
Les syndicats CGT, FO et Sud Santé appellent ce mardi à une grève illimitée pour les 11.000 soignants du CHU de Bordeaux, “infirmières, aide-soignantes mais aussi 180 autres métiers comme techniciens de laboratoire, secrétaires médicales, manipulateurs radiologistes, kinés, assistantes sociales, blanchisseurs”, informe Jacques Ollivier, délégué Sud Santé.
Les syndicats pointent de nombreux dysfonctionnements : “le point d’indice gelé”, les “primes aléatoires”, le “manque de recrutement”, la “fermeture des lits", “l’externalisation galopante” et le “rappel illégal sur repos et congés”. Alors pour attirer de nouvelles recrues, ils réclament une hausse des salaires “de 300 euros minimum" pour le personnel soignant, administratif et technicien.
"Il nous manque 200 postes vacants sur le CHU, surtout chez les infirmières et les aides soignantes, et nous avons un absentéisme de 12% en moyenne, avec aujourd'hui près de 250 personnes en arrêt. Cela fait quasiment 500 agents en moins", explique Pascal Gaubert, de FO.
Selon ces élus syndicaux, la direction du CHU a promis l'arrivée de 250 agents sortis d'école de la fin du mois d’août au mois d’octobre.
[Avec AFP]
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