100 arrêts de travail déposés en une journée : les salariés de l'hôpital de Saint Brieuc font plier la direction
100 arrêts de travail ont été déposés, mardi 14 mai 2024, à l'hôpital Yves-le-Foll de Saint Brieuc (Côtes-d'Armor). Une cellule de crise a été mise en place pour tenter de maintenir une continuité de service. Les urgences sont désormais accessibles uniquement sur régulation.
Le conflit social qui oppose les salariés à la direction du centre hospitalier Yves-le-Foll, à Saint-Brieuc, est de plus en plus tendu. Au centre des discussions houleuses : la réforme des temps de travail. En signe de protestation, 100 arrêts de travail ont été déposés ce mardi 14 mai.
Une cellule de crise a été mise en place. "L’accès au service des urgences adultes est régulé 24h/24h de façon transitoire", a annoncé la direction de l'hôpital, dans un communiqué de presse. Une mesure "prise en concertation avec l’encadrement médical du service et tenant compte des effectifs soignants disponibles" qui vise à "garantir des conditions d’accueil et de prise en charge en toute sécurité aux patients nécessitant réellement une prise en charge hospitalière aux urgences de Saint-Brieuc et à proposer une alternative adaptée à toutes les autres situations."
"Quand ils disent que les urgences sont régulées, cela veut dire que les urgences sont fermées, avance, de son côté, Régis Pineau, représentant syndical CGT au centre hospitalier de Saint-Brieuc. Sauf urgence, les patients seront réorientés." "Les syndicats n’appellent pas aux arrêts de travail, précise-t-il à France 3. Il s’agit de décisions individuelles prises dans le cadre d’une action collective sur la mobilisation pour la gestion des temps de travail. La direction est sourde à nos sollicitations. Si la directrice veut nous tenir tête, nous tiendrons bon."
Les syndicats dénoncent une tentative de passage en force de la direction de l'hôpital Yves-Le-Foll. "Ils veulent sortir du cadre réglementaire", développe Régis Pineau. Et ce notamment pour imposer une réduction du temps de repas de 30 minutes.
"Une ligne rouge en termes de sécurité et de qualité de soins a été franchie" , indique la direction dans un communiqué transmis ce jeudi 16 mai. Face à la mise en danger des patients, la décision a été prise de suspendre les mesures envisagées, dont la révision du référentiel du temps de travail, annonce-t-elle.
"L’hôpital de Saint-Brieuc traverse depuis quelques jours une crise importante prenant la forme d’arrêts maladie massifs et coordonnés dans plusieurs services de l’établissement. Ceci a conduit à devoir réorganiser l’offre de soins mais aussi à refuser des prises en charge urgentes ou transférer des patients de réanimation vers d’autres établissements. […] Si la contestation sociale est compréhensible, elle a jusque-là toujours été organisée dans le respect de la prise en charge des patients. Ce n’est plus le cas", a justifié la direction.
[Avec France 3 Régions]
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