Epidémie de grippe : "Il faut remettre l'accent sur la vaccination", estime le directeur de l'AP-HP
Face à l'épidémie de grippe, le directeur général de l'AP-HP a indiqué ce mardi que les hôpitaux parisiens ont réussi à traverser cette crise.
Alors que l'épidémie de grippe met en tension des dizaines d'hôpitaux en France, le directeur général de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a estimé, ce mardi 14 janvier, qu'il "faut remettre l'accent sur la vaccination", notamment des personnes âgées et vulnérables. "Il n'est pas trop tard", a insisté Nicolas Revel, au micro de France Inter, reconnaissant que l'épidémie de grippe observée cette année est "plus intense" que les années précédentes.
"En Ile-de-France, on a passé le pic en fin de semaine dernière. Mais dans beaucoup d'autres régions, le pic est devant nous. Il est encore tant d'aller se faire vacciner", a-t-il avancé.
A l'AP-HP, 19% des soignants sont vaccinés contre la grippe. "Ce qui est à peu près le chiffre national", a glissé Nicolas Revel, précisant toutefois que ce chiffre est "faible" et qu'il s'est "réduit depuis le Covid". "Je pense qu'on a globalement un sujet autour de la vaccination", a poursuivi le directeur général de l'AP-HP.
"On a réussi à traverser cette crise"
Interrogé sur la question de la vaccination obligatoire pour les soignants, il a estimé nécessaire qu'il y ait "un rationnel scientifique fort". "La Haute autorité de santé s'est déjà penchée sur ce sujet, elle doit à nouveau le réaborder", a-t-il précisé. Vendredi dernier, le ministre en charge de la Santé et de l'Accès aux soins a affirmé que cette question de la vaccination obligatoire des soignants "se posera". "Il ne faut avoir aucun tabou sur le sujet", a ajouté Yannick Neuder.
"Je pense qu'au-delà d'une obligation, […] ce qui est très important, c'est qu'on reprenne la question de la vaccination dans notre pays de manière générale, sur la grippe. La priorité ce sont surtout les personnes âgées et les personnes vulnérables", a insisté Nicolas Revel.
Alors que 87 plans blancs sont actuellement activés dans les hôpitaux français, selon les derniers chiffres du ministère, l'AP-HP y échappe. Son directeur reconnait toutefois des tensions dans ses établissements. "On a réussi à traverser cette crise", a-t-il affirmé, ce mardi matin. Quelques hospitalisations ont dû être déprogrammées dans les hôpitaux parisiens, qui ont surtout pu compter sur l'ouverture ces derniers mois de lits et l'embauche de personnel, en particulier des infirmières.
En près de deux ans, l'AP-HP a embauché plus de 1 000 infirmières. "On a fait un peu plus de la moitié du chemin. Ça, c'est une bonne nouvelle", s'est réjouit Nicolas Revel.
[avec France Inter]
La sélection de la rédaction
Faut-il raccourcir les études de médecine?
Michel Rivoal
Non
Je ne sais pas quelle est la durée idéale des études de médecine. Ce que je crois savoir par expérience c'est que le "compagnonnag... Lire plus