La situation est grave à l'hôpital de Chinon (Val de Loire). Près d'un répondant sur deux envisage (52,1%) "plutôt" ou "tout à fait" de quitter l'établissement. Parmi les 357 répondants à cette enquête menée par le syndicat Force Ouvrière, on comptait 268 fonctionnaires de l'hôpital public (titulaires et stagiaires), 68 contractuels et 21 salariés en CDI, travaillant notamment en chirurgie-obstétrique, en psychiatrie et en gériatrie. Des agents paramédicaux volants (aides-soignantes, infirmières) ont également répondu. "C’est représentatif, avance Alexandre Robert, secrétaire du syndicat FO. Ce ne sont pas des paroles de syndicalistes, mais du personnel. La direction ne sait parler qu’avec des chiffres, des données, des graphiques. On a décidé de parler comme eux, peut-être comprendront-ils mieux le ras-le-bol des collègues."
"Cela fait quatre ans que les effectifs baissent", rappelle Alexandre Robert. Et selon le dernier état des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) en date, ça sera encore le cas en 2022 avec près de neuf équivalents temps plein supprimés à l’Ehpad, à l’unité de soins de longue durée et en psychiatrie. "On officialise le travail en sous-effectif en s’asseyant sur la qualité des soins", déplore-t-il. 17 questions ont été posées au personnel. 86,5 % estiment ne pas avoir assez de moyen pour leurs missions. À la question de savoir s’ils envisagent de quitter l’hôpital, 52,1 % d’entre eux répondent par l’affirmative. " 65 % des répondants ne sont pas satisfaits des relations avec leur hiérarchie. "Quand je rentre du travail, je ne suis pas satisfait, faute d’avoir eu le temps pour donner de bons soins, là c’est juste banal comme soins", témoigne un membre du personnel. Pour demander davantage de moyens pour l’hôpital, une manifestation intersyndicale est envisagée à Chinon le 7 avril. Contactée par La Nouvelle République, la direction du centre hospitalier du Chinonais n’a pas souhaité faire de commentaire. [Avec Francebleu.fr et lanouvellerepublique.fr]
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