médecins étrangers

Médecins étrangers : 826 postes ouverts en médecine générale

Pour pallier le manque de soignants dans les hôpitaux français, 4 000 postes seront accessibles aux praticiens étrangers à l'issue des Epreuves de vérification de connaissances (EVC), dont 826 en médecine générale. Une "augmentation notable" pour le ministère de la Santé et de la Prévention qui ouvre, mardi 4 juin, les inscriptions à la session 2024 de ces EVC. 

03/06/2024 Par Chloé Subileau
Padhue
médecins étrangers

Les inscriptions aux Epreuves de vérification des connaissances (EVC) s'ouvrent ce mardi 4 juin. Mis en place en 2020, ces examens – composés d'une épreuve pratique et d'une seconde de connaissances "fondamentales" – encadrent l'intégration des praticiens diplômés en dehors de l'Union européenne (Padhue) dans les hôpitaux français. Ces derniers peuvent être des médecins, des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes ou des pharmaciens. S'ils sont admis aux EVC*, ces praticiens doivent effectuer un stage de consolidation des compétences (PCC) de deux ans dans un terrain de stage attribué**. Ce n'est qu'à l'issue de cette période qu'ils peuvent formuler une demande d'autorisation d'exercice auprès du Centre national de gestion (CNG).

Un arrêté paru jeudi 30 mai est venu préciser les modalités des EVC 2024. A partir de ce mardi 4 et jusqu'au lundi 24 juin, les Padhue peuvent s'inscrire à cette nouvelle session, qui débutera par profession et spécialité le 17 octobre prochain. Mais alors qu'Emmanuel Macron a affirmé en janvier vouloir "régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soin", cette session 2024 comportera quelques nouveautés. Certaines font suite à l'adoption de la loi Valletoux fin décembre 2023, visant à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels. Parmi elles, la suppression du rang de classement à l'issue de ces EVC. Celle-ci a été actée par un arrêt du 14 mai dernier.

Désormais, les candidats à ces examens ne seront plus affectés selon leurs résultats à ces épreuves.  Mais ils "auront la possibilité d'être recrutés directement sur une liste de postes disponibles, facilitant ainsi leur intégration dans les établissements de santé et répondant aux besoins spécifiques des régions en manque de ressources médicales", précise le ministère chargé de la Santé et de la Prévention, dans un communiqué.

826 postes en médecine générale

Cette année, 4 000 postes seront réservés à ces candidats. "Une augmentation notable par rapport aux 2 737 postes proposés lors de la session 2023", note le cabinet du ministre. Ces chiffres visent "à pallier le déficit de médecins dans certaines spécialités, comme la médecine générale, la psychiatrie ou la gériatrie" et "à garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens", ajoute-t-il, se félicitant de "cette initiative qui s'inscrit dans une démarche globale d'amélioration de la qualité des soins et de réduction des inégalités territoriales en matière de santé".

Parmi les postes ouverts - détaillés dans l'arrêté du 30 mai, 826 sont ainsi réservés à la médecine générale, 335 à la gériatrie, 250 à la gynécologie-obstétrique, 231 à la médecine d'urgence et 223 à la psychiatrie.

Si les EVC sont remis en cause par certains représentants de Padhue, ces épreuves "ont permis de renforcer en ressources humaines médicales certains territoires qui en avaient le plus besoin", assure le cabinet du ministre, citant le Centre Val-de-Loire, le Grand-Est, les Hauts-de-France et Mayotte.

*Les candidats doivent obtenir une note supérieure à 6/20 pour être déclaré reçu, selon le Code la santé publique.

**Cette durée est réduite à un an pour les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes.

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Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

1 commentaire
9 débatteurs en ligne9 en ligne
Photo de profil de Fabien Bray
5,8 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 6 mois
La stratégie est limpide : bloquer la rémunération des médecins français, et importer à bas coût ce qu'il manque. Les conséquences à long terme seront inévitables, les rémunérations étant supérieures
 
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