Médecins étrangers : des syndicats alertent contre les projets du Gouvernement
Plusieurs organisations s’élèvent contre le "contrat de praticien associé à caractère temporaire" qui pourrait selon elles être prochainement présenté aux praticiens à diplôme hors UE (Padue) n’ayant pas réussi les épreuves de vérification de connaissances.
Dans un communiqué commun, plusieurs organisations syndicales défendant les Padhue (CGT-UFMICT, SNMH-FO, Amuf, inter-collectifs Padhue) alertent, relaie l’AFP. Alors que "le 16 janvier dernier [...] le chef de l’Etat s’est engagé à 'régulariser' les 'nombreux Padhue' non admis au concours [aux épreuves de vérification des connaissances - EVC]", "c’est un durcissement" qui se prépare, déplorent-elles.
Selon elles, rapporte l’agence de presse, le Gouvernement va proposer le 13 mai - lors d’un conseil supérieur des professions médicales - un statut de "contrat de praticien associé à caractère temporaire" aux Padhue recalés. Celui-ci serait très peu rémunéré et limité dans le temps, en attendant qu’ils repassent le concours.
"La paie sera située 20% au-dessus des 'faisant fonction d’interne'", soit un peu moins de 1 500 euros bruts mensuels, et les praticiens ne pourront en bénéficier que deux fois 13 mois, pour pouvoir repasser deux fois les EVC, déplorent les organisations. Dans le cas où ils seraient recalés les deux nouvelles fois, ils n’auront d’autre choix que de quitter la France, ou de se reconvertir dans une profession paramédicale, soulèvent-ils encore.
Un préavis de grève pour le 14 mai
Les syndicats réclament que les médecins à diplôme étranger soient réintégrés dès 2024 avec un contrat de travail "qui ne soit pas inférieur à celui de praticien associé", qui prévoit une rémunération de 3 000 euros bruts mensuels environ. Ils appellent aussi à une évolution des EVC, pour "prendre en compte les services rendus". Ils demandent enfin une augmentation du nombre de places mises en jeu dans l’EVC, en prenant pour base de calcul les besoins réels des hôpitaux français, poursuit l’agence.
Ils ont déposé un préavis de grève pour le 14 mai, et organisent un rassemblement le même jour à partir de 14 h, devant le ministère de la Santé.
[Avec AFP]
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