A Paris, la marche funèbre du personnel hospitalier [PHOTOS]

29/10/2019 Par Louise Claereboudt
A l'occasion du vote du budget de la Sécu, environ 150 médecins, internes ou infirmières ont participé mardi à une "marche funèbre", à Paris, pour réclamer une augmentation des moyens octroyés à l'hôpital.

"Ensemble, sauvons l'hôpital public" peut-on lire sur de nombreuses pancartes de manifestants, vêtus de blouses blanches. Pour la centaine de médecins, internes, ou encore infirmières venus à la "marche funèbre", ce mardi, à Paris, il s'agit avant tout d'un tour de chauffe avant la "grande manifestation" du personnel hospitalier, prévue le 14 novembre. Les collectifs et syndicats réclament une hausse du budget octroyé aux hôpitaux dans le but d'embaucher du personnel, d'augmenter les salaires, et de rajouter des lits. Partis à la mi-journée de la station Chevaleret, les manifestants ont arpenté les rues de la capitale avec l'espoir d'apporter "la dépouille de l'hôpital" au ministère de l'Économie. Mais ces derniers n'ont pas été reçus.

Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray

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Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus

Interrogé par l'AFP, Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil et membre du collectif Inter-Hôpitaux à l'initiative de cette action avec le collectif Inter-Urgences, indique qu'il s'agissait "de marquer le coup" avant le vote mardi, à l'Assemblée nationale, du budget de la Sécurité sociale pour 2020.

Ce troisième projet de budget du quinquennat prévoit un déficit de 5,1 milliards l'an prochain, avec une progression des dépenses de santé (Ondam) limitée à 2,3%, quand alors que leur progression naturelle serait plutôt de l'ordre de 4,5%. "A partir du moment où les députés votent un Ondam (objectif national de dépenses d'assurance maladie) qui ipso facto entraîne un déficit des hôpitaux, il y a une rupture épouvantable avec les préoccupations du terrain", s'est indigné le docteur Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France lors d'un point presse mardi.

[avec AFP]

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