Un soir de décembre 2012, le patient se rend à l'hôpital de Limoges pour une "violente douleur au testicule droit", rapporte Le Populaire du Centre. Il ressort finalement quelques heures plus tard avec une prescription pour une échographie et une lettre pour aller voir un urologue. Trois jours plus tard, ne voyant aucune amélioration à son état, il décide de consulter son médecin traitant, qui l'oriente vers une clinique. L'échographie enfin réalisée révèle une "torsion intra-vaginale semi-récente". Il est opéré dans la foulée, son testicule droit est perdu. Le patient chiffre son préjudice à 55 000 euros, qu'il réclame au CHU de Limoges. Près de sept ans après les faits, le tribunal administratif de Limoges vient de rendre son verdict et s'accorde sur "une défaillance dans la prise en charge". Le CHU est condamné à verser 6700 euros au plaignant en réparation de son préjudice, ainsi que 1 100 euros à la CPAM. La littérature médicale montre que 10 heures après la torsion, il n'y a que 50% de chances de sauver un testicule. Dans le cas de ce patient, l'opération n'a eu lieu que trois jours après la torsion. Le tribunal administratif a donc réduit l'indemnisation, estimant comme l'expert médical, que le patient avait 80% de chance de perdre son testicule dans cette affaire, opération rapide ou non. Seules les souffrances physiques endurées en raison du retard de la prise en charge et l'"atteinte à son intégrité permanente", tant esthétique que fonctionnelle, ont été retenues comme préjudices. [Avec Le Populaire du Centre]
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