Accusé d'agressions sexuelles par ses patientes, un gynéco les attaque pour diffamation
“Gynéco agresseur, raciste misogyne”, “embrasse ses patientes de force”. Ces phrases ont été taguées sur les murs de la ville de Bastia (Haute-Corse) où le gynécologue, installé depuis plus de 30 ans, exerce. Plusieurs femmes avaient également brandi des pancartes “Docteur B, à quand la retraite ?” devant le palais de justice. D'autres témoignages de femmes accusant le gynécologue d’agressions verbales ou physiques ont été publiés sur les réseaux sociaux. L’une d’entre elles a été choquée de son geste à la fin de son rendez-vous. “Ça s’est fait très simplement, très délicatement. Il a posé ses mains sur mes deux joues et m’a fait un smack sur la bouche.” Choquée, la patiente a gardé des séquelles de ce rendez-vous. “Je n’y suis jamais retournée, et j’ai mis des années à revoir un gynécologue. Maintenant, je ne vois que des femmes.” Une autre dénonce des pratiques similaires : “Au moment de partir, il m’a relevé les cheveux en queue-de-cheval en me disant que j’étais beaucoup plus mignonne les cheveux attachés, puis il m’a embrassée sur la bouche.” Une autre dénonce des propos déplacés et une agression physique à l’aide d’une sonde endovaginale. “Je lui dis ‘aïe !’ quand il enfourne le truc très violemment. Il regarde l’écran et me dit : ‘Ça va, avec tout ce que tu t’es pris, tu ne vas pas me faire croire que ça te fait mal’.” Une patiente évoque elle des propos incorrects alors qu’elle venait pour une IVG. “Son seul but, c’était de me convaincre de ne pas avorter. Il m’a rabâché qu’on allait tuer un être vivant et m’a fait écouter les battements du cœur. Tout pour me faire culpabiliser”, se souvient-t-elle.
Ces messages n’ont jamais été suivis de plainte, mais le gynécologue a décidé d’en déposer une pour diffamation. Une information judiciaire pour “harcèlement” sur les réseaux sociaux avait déjà été ouverte en octobre dernier. Au moins une des femmes auteur de messages sera convoquée par le magistrat instructeur et éventuellement mise en examen.
[Avec Le Parisien]
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