Anti-masque et antivax, le Dr Denis Agret radié par l'Ordre des médecins
Dans une décision rendue le 26 septembre, la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins a infligé au généraliste et urgentiste montpelliérain la sanction de la radiation. Dénonçant une "sentence politique" et une vengeance, l'intéressé a indiqué qu'il ne ferait pas appel.
Le virus du Covid ? "Une vilaine bêbête", "une simple pneumonie bactérienne". Les autorités sanitaires ? Des "criminels", des "collabos" qui se rendent coupables d'"homicides", "de tortures d'actes de barbarie". Figure de proue des opposants à la politique sanitaire de lutte contre le Covid, le Dr Denis Agret vient de se voir infliger en appel la plus lourde des sanctions ordinales : la radiation du tableau. Elle s'appliquera à compter du 1er janvier 2025.
En avril 2022, ce médecin généraliste, titulaire d'une capacité en médecine d'urgence, avait été sanctionné en première instance par la chambre disciplinaire régionale d'Occitanie de trois ans d'interdiction d'exercer. Mais devant "la gravité des faits", le Cnom avait fait appel. L'audience s'est tenue le 17 mai dernier et la décision a été rendue le 26 septembre.
La chambre disciplinaire nationale lui reproche d'avoir "systématiquement et agressivement pris le contre-pied des mesures sanitaires gouvernementales destinées à lutter contre le Covid", dont il a "minimisé l'importance et la gravité", par ses propos tenus en 2021 sur ses comptes Youtube, Facebook et Twitter (devenu X). Le médecin a "dénoncé comme inutiles le port du masque et comme toxique la vaccination contre le Covid".
Il lui est notamment reproché d'avoir publié sur son compte Facebook une photographie de lui devant une école primaire de Montpellier "entouré de quatre enfants non masqués, assortie d'une description encourageant à ne pas porter de masque". En janvier 2021, Il est accusé d'avoir tenté de s'introduire de force dans une clinique pour rendre visite à une amie en fin de vie, bousculant une cadre de santé qui s'opposait à son entrée en raison du protocole sanitaire. Le 17 septembre de la même année, il a annoncé sur son compte Twitter le décès d'une jeune fille de 15 ans en l'attribuant à une injection de vaccin contre le Covid, "en publiant le nom de l'infirmière qui avait pratiqué cette injection". Trois jours plus tard, sur Facebook, il a publié une vidéo dans laquelle il s'adresse ainsi au directeur de l'ARS Occitanie : "Quand il y aura des citoyens qui connaîtront votre adresse, on sait où vous êtes, vous risquez votre vie."
Par ses propos et ses actes, la chambre nationale considère qu'il a manqué à son obligation de dignité et de moralité, qu'il a déconsidéré la profession de médecin, qu'il n'a pas apporté son concours aux autorités pour protéger la santé et a méconnu son obligation de ne faire état dans ses communications auprès du public que de "données confirmées", en faisant preuve de prudence.
Réagissant sur X, Denis Agret a dénoncé une décision "ridicule", qui "décrédibilise l'Ordre des médecins, la médecine". "Je me suis excusé en vain, ils n'acceptent pas car ils sont en guerre, ils se vengent, a-t-il posté. Je ne ferai pas appel car c'est une sentence politique."
La sanction s'appliquera à compter du 1er janvier 2025.
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