Samantha Avril est de retour. Après avoir exercé comme médecin entre le mois de mai et le mois de septembre dans un centre de santé de Saône-et-Loire en 2020 sans aucun diplôme, la jeune femme avait été doublement mise en examen pour "pratique illégale de la médecine, mise en danger de la vie d'autrui, blessures involontaires, faux et usage de faux" et pour "escroquerie".
D’abord placée une première fois en détention provisoire à Dijon avant d’être libérée sous contrôle judiciaire fin janvier 2021 avec interdiction d’exercer toute activité médicale… elle avait été à nouveau interpellée après avoir postulé sur un site de recrutement de médecins. Définitivement remise en liberté le 24 décembre 2021, elle a par la suite tenté d’intégrer un Master enseignement en usurpant l’identité d’un autre étudiant de la faculté de Grenoble en septembre 2022.
Son parcours ne s’arrête pas là… Plus récemment, en avril, le Journal de Saône-et-Loire a reçu une candidature de sa part pour devenir journaliste sportif au sein de leur rédaction. En ce mois de juillet, Samatha Avril fait enfin à nouveau parler d’elle, car elle vient d’être acceptée via la plateforme d’orientation Parcoursup en BTS Production métiers de la chimie dans un lycée de Chalon.
Selon le Journal de Saône-et-Loire, son dossier “truffé de renseignements mensongers sur son parcours” doit être étudié par le rectorat. Elle n’aurait fourni ni bulletins scolaires, ni renseigné de parcours d’enseignement antérieur. La jeune femme de 39 ans aurait eu accès à la plateforme via la formation continue, en faisant état de fausses expériences, comme sept ans d’ancienneté en tant qu’aide-soignante ou deux ans en tant qu’assistante d’éducation.
Si elle n’a pas mentionné son expérience de médecin, soulignent nos confrères, elle a toutefois indiqué avoir eu plusieurs expériences dans le secteur médical en listant divers stages d’aide-soignante, d’infirmière en Ehpad, de médecine, de chirurgie, de “salle de réveil ou bloc opératoire”.
“Elle a son baccalauréat, elle a fait une demande de reconversion, c’est une preuve de bonne volonté et de réintégration, ça n’a rien d’illégal, elle peut travailler”, a de son côté commenté son avocat.
[avec le Journal de Saône-et-Loire]
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