Elle avait été condamnée en première instance à la prison à perpétuité pour le meurtre d'une patiente. Une infirmière italienne de 45 ans vient d'être acquittée en appel.
Daniela Poggiali avait été arrêtée en octobre 2014. Aux urgences de Lugo, dans le nord de l'Italie, où elle travaillait, près de la moitié des décès enregistrés dans son service sont survenus lorsqu'elle était de garde. Soit 38 morts sur les trois premiers mois de 2014.
Début avril 2014, une série de coïncidences troublantes a alerté les services sanitaires. Et quand une patiente de 78 ans est décédée peu après la prise de service de l'infirmière, une enquête a été ouverte. L'autopsie a révélé que le décès était dû à l'injection d'une dose massive de chlorure de potassium. Selon l'accusation, il ne pouvait s'agir d'une erreur et Daniela Poggiali était la seule à avoir pu faire l'injection.
Le chlorure de potassium n'étant détectable que dans les jours qui suivent le décès, la dizaine de décès suspects relevés par le parquet n'ont pas été ajoutés au dossier.
Mais une contre-expertise sur le décès incriminé menée à la demande de la défense a conclu que si l'injection avait eu lieu comme l'assure l'accusation, la patiente aurait dû décéder en quelques minutes, et non pas en une heure comme cela a été le cas. "Les faits ne subsistent pas", a conclu vendredi la cour d'assises d'appel de Bologne en prononçant l'acquittement. L'ancienne infirmière a été libérée dans la soirée, après près de trois ans d'incarcération. "Ils m'ont décrite comme quelqu'un que je ne suis pas, et maintenant je vais pouvoir reprendre ma vie en main", a-t-elle déclaré à la presse.
[Avec AFP]
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