Dans une lettre ouverte, 20 associations de lutte contre le sida et l'homophobie, ainsi que de soutien aux malades atteints d'hépatite* s'insurgent contre la pétition des thanatopracteurs, adhérents du SPTIS qui s'opposent à la levée de l'interdiction des soins pour ces malades, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain.
Fruit d'un long combat associatif, la levée de l'interdiction a été décidée cet été par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, au vu des arguments avancés par le Conseil national du sida et des hépatites virales, du Défenseur des droits, de l'IGAS et du Haut conseil à la santé publique. Le décret final a également été validé par le Conseil national des opérations funéraires. Mais les thanatopracteurs du SPTIS ne l'entendent pas de cette oreille et mettent en avant, dans une pétition, les risques encourus par les professionnels lors de ces soins qui comportent des actes invasifs de conservation (sutures, incisions). Ils demandent qu'on en reste à la toilette mortuaire "un acte identique au soin"', qu'ils acceptent de pratiquer. Et veulent pouvoir faire jouer un "droit de retrait". Dans une réponse incendiaire, les associations balaient les arguments du SPTIS." Nous savons que près de 25 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France, et il est donc absolument certain, comme le mentionnent certains signataires de votre pétition, que des soins funéraires ont été pratiqués sur des défunts porteurs du VIH sans que vous le sachiez et surtout, sans que ces personnes en aient même eu conscience de leur vivant. De plus, il est scientifiquement prouvé qu’une personne ayant connaissance de sa séropositivité aujourd’hui et étant sous traitement antirétroviral a une charge virale indétectable dans le sang et ne transmet pas le VIH." Pour les associations, cette pétition "n’a pour objet que d’entretenir des représentations erronées et stigmatisantes sur les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite virale" (…). Elles demandent aux thanatopracteurs de retirer leur pétition dans le respect de l'article 2 de leur code de déontologie, qui rappelle que "le thanatopracteur se doit de respecter les règlements, lois et décrets mis en place par le législateur dans le cadre de sa mission". * Mikael Zenouda, président d’Act Up-Paris Louise Lourdon, présidente d’Act Up Sud-Ouest Marek Korzec, Président d’Actif Santé Arnaud Carrere, président d’Actions Traitements Aurélien Beaucamp, président de AIDES Christian Doubrère, président d’ARCAT Miguel Velazquez , Président d’ASUD Kévin Clavier, Président de CiGales Georges Point, vice-président de Dessine-moi un mouton Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida Hervé Rivier, président d’Envie Mustapha Benslimane, président de Nova Dona Arame Reymes-Mbodge, directrice de Sida Info Service Florence Thune, directrice générale de Sidaction Maxime Lartas, président de Sol En Si Yann Mazens, Directeur de SOS Hépatites Joël Deumier, Président de SOS homophobie André Le Tutour, Président de Transhépate Le Collectif Hépatites Virales (CHV) Le Collectif TRT-5
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