Deux gynécos associés mis en examen pour viols et interdits d'exercer

09/12/2020 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
Deux gynécologues associés ont été mis en examen pour viol aggravé, le 27 novembre. Ils ont été placés sous contrôle judicaire et ont été interdit d'exercer dans le cadre de deux procédures parallèles.

Une plainte a été déposée en septembre, à l’encontre de l'un des praticiens par une jeune femme de 19 ans, relate l'Echo Républicain. Elle aurait croisé le gynécologue alors qu'elle était elle-même suivie par son associé au cabinet. Une discussion se serait alors engagée. "La patiente a expliqué qu’elle rencontrait des difficultés d’ordre gynécologique. Le docteur M., 74 ans, lui aurait confié qu’il avait d’autres pratiques que son confrère", indique le quotidien régional. Il lui aurait alors proposé un rendez-vous gratuit, le 5 septembre, à 16h30. La jeune femme se rend au rendez-vous et en ressort à 19h20, comme en attestent les images de la vidéo-protection. Le procureur précise : "Elle est ivre, en pleurs, complètement effondrée."

La patiente porte plainte. Lors de son audition, elle aurait expliqué avoir été conduite dans une pièce à l’étage, qui n’est pas une salle de consultation. Le médecin lui aurait proposé un café, puis de l’alcool, du champagne ou du pastis : "Elle a consommé du pastis", indique le magistrat, ajoutant que "la discussion" aurait porté "sur la vie privée de la jeune femme, notamment sa relation avec son compagnon". Selon la patiente, le Dr M. aurait essayé de l’embrasser : "Puis elle ne se souvient plus de rien", ajoute le procureur. Elle a été hospitalisée. Des personnes ayant travaillé pour le Dr M. ont dénoncé agressions sexuelles, l’homme "cherchant notamment à les embrasser", selon elles. Les faits présumés dénoncés par ces personnes sont prescrits. A la cour d'Assises, le gynécologue a reconnu les violences et le harcèlement, mais pas les viols. Selon le procureur, il a déclaré "qu’elle a consommé du pastis et qu’ils ont échangé des baisers. Et qu’ils s’étaient réciproquement caressé les parties intimes de façon consentie".   L'associé du Dr M. est également accusé de viol à la suite d'un signalement de l'Ordre. Le Conseil avait reçu un courrier dans lequel une Chartraine de 30 ans évoquait une consultation avec le docteur C., le 21 décembre 2018, alors que le rendez-vous était fixé avec le docteur M. La jeune femme venue avec son compagnon, aurait évoqué lors du rendez-vous des difficultés d’ordre sexuel. Une deuxième consultation a été fixée au couple le 29 décembre 2018. "Dans la salle d’examen, sans rien dire, le gynécologue introduit un doigt dans le sexe de la patiente", a indiqué le procureur.  Elle aurait dit au médecin que c'était "très douloureux" mais le gynécologue aurait continué malgré les hurlements de la jeune femme puis se serait adressé à son compagnon en lui disant qu’"il faut forcer". Lors de son audition, le médecin aurait contesté et indiqué que "ses gestes sont conformes à la pratique d’une consultation de gynécologie." Dans le dossier du Dr C, l'Ordre s'est associé à la plainte des patients. Il a été sanctionné d’un an d’interdiction d’exercer. Il a fait appel. La suite des poursuites ordinales se décidera au niveau national.   Le procureur a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire, "qui va peut-être révéler d’autres victimes de faits similaires". Les deux gynécologues encourent jusqu’à vingt ans d’emprisonnement.   [Avec lechorepublicain.fr]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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