Deux infirmières brutalisées et séquestrées au domicile d'une patiente décédée
Une infirmière libérale et l'étudiante qui l'accompagnait ont été agressées et retenues en otage par les proches d'une patiente à qui elles prodiguaient des soins palliatifs, jeudi dernier à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Les deux soignantes se trouvent au domicile de cette patiente en fin de vie, lorsque son état se dégrade, rapporte France Bleu. La patiente décède malgré les soins prodigués. La famille s'en prend alors violemment à l'infirmière et à sa stagiaire, les traitant d'assassins, les brutalisant et les menaçant de mort. Alors qu'elles tentent de quitter les lieux, les deux soignantes sont retenues en otage. L'infirmière a finalement réussi à prévenir discrètement le médecin traitant de la patiente, qui à son tour a alerté la police municipale. Libérées mais extrêmement choquées, les deux soignantes sont prises en charge à l'hôpital, où une incapacité temporaire de travail de 10 jours est octroyée à chacune d'elles. Malgré tout, elles ne portent pas plainte. D'après le Syndicat national des infirmières et des infirmiers (Sniil), qui a réagi par communiqué hier, les policiers auraient "minimisé les événements" et convaincu les victimes de ne pas porter plainte. "Fragilisées" par l'agression, les soignantes ont "cédé, ne procédant qu'à un simple dépôt de main courante". Le syndicat fait état d'un événement similaire survenu à Perpignan, dimanche soir. "Une infirmière libérale s’est, en effet, vu refuser un dépôt de plainte contre le mari d’une patiente qui venait de l’agresser verbalement et de la menacer violemment", rapporte le Sniil. "Arguant qu’'il n’y avait pas eu de coups', et se déclarant débordés, les fonctionnaires de police ont, là aussi, minimisé les faits et conseillé à l’infirmière de revenir le lendemain pour un simple dépôt de main courante." Et ce malgré le fait que l'agresseur ait promis qu’il "ne s’arrêterait pas là". Le syndicat rappelle que les infirmières libérales agressées "dans l'exercice de leurs fonctions" "doivent avoir les mêmes droits à l’empathie des fonctionnaires de police que tout policier, enseignant ou médecin", "et ce, d’autant plus que l’on assiste à une multiplication des actes de violence au quotidien à l’encontre de ces professionnels". [avec Francebleu.fr]
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