Les faits auraient été commis entre 1988 et 2018. Sous couvert de presser des points d'acupuncture pour aider les patients à gérer leur douleur, le chirurgien-dentiste, aujourd'hui âgé de 58 ans, obligeait certaines femmes à se déshabiller. C’est dans ce contexte que plusieurs d’entre elles auraient subi des attouchements au niveau du sexe, et d’autres, des pénétrations digitales. Plus d’un millier de photographies de sexes féminins- dont certaines sur lesquelles les femmes ont été identifiées - ont été retrouvés dans les affaires du docteur. Une perquisition au cabinet dentaire a également permis de mettre à jour un système de vidéo espion, actionnable à distance. Un système qui lui aurait permis la prise de vue de l'intimité des patientes alors qu’elles étaient “anesthésiées” et “manipulées sur la table”. D’après les informations de Marianne, une quarantaine de femmes ont déjà déposé plainte pour viols et agressions sexuelles. Ces révélations sont à l’origine de la colère du compagnon d’une des patientes concernées. Comme le relate Marianne, l’homme, persuadé que le praticien s’était livré à des gestes déplacés, a menacé le dentiste sur les réseaux sociaux… qui ne l’a pas supporté et a porté plainte pour diffamation. C’est dans ce cadre que la patiente est interrogée par les forces de l’ordre, et qu’elle confirme ses soupçons d’agressions en évoquant de curieuses “anesthésies”. L’article de l’hebdomadaire révèle que le dentiste avait un “mode opératoire” particulier : selon le témoignage de l’une des victimes, il proposait à des patientes “généralement brunes et de moins de 20 ans”, des anesthésies dentaires via des aiguilles chinoises. C’est ainsi qu’ils leur demandaient de se déshabiller. D’abord mis en examen pour agressions sexuelles, et laissé en liberté, en février dernier, le dentiste, toujours présumé innocent, a été mis en examen pour viol en mai dernier et écroué. D’après La République du Centre, le docteur a fait une demande de mise en liberté devant la chambre de l’Instruction de la Cour d’appel d’Orléans. Interrogé en visioconférence depuis la prison de Saran, il aurait assuré que ces photos auraient été “prises dans un cadre privé”. “En vingt-cinq ans de service, je n’ai jamais eu de souci avec le personnel féminin de l’hôpital de Montargis. Je ne suis pas le prédateur qu’on a voulu dépeindre.” Malgré cela, la Cour d’appel a confirmé son maintien en détention. [Avec Marianne et La République du Centre]
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