Il proposait de la chloroquine de contrebande à ses employés : un patron condamné
Lors du premier confinement, au tout début de la pandémie, René Pich, fondateur de SNF, une entreprise basée à Andrézieux-Bouthéon et spécialisée dans le traitement de l’eau, avait acheté 1.200 comprimés de chloroquine produits en Inde sur une plateforme internet canadienne. Il avait ensuite proposé ces comprimés à ses salariés, leur détaillant la posologie dans une note. Une enquête pénale avait alors été ouverte début avril 2020 après un signalement de l'Inspection du travail de la Loire.
Lors de l’audience, qui a eu lieu le 3 juin, le procureur de la République avait requis 50.000 euros d’amende à l’encontre du chef d’entreprise. Ce dernier avait assuré avoir agi "dans le but de sauver des vies, dans un contexte de pénurie de cette substance, en ne sachant pas qu’il s’agissait de produits classés". "Je l’ai fait venir pour moi, car j’ai 80 ans et du diabète, mais aussi pour une quarantaine de mes salariés, en surpoids et susceptibles d’aller en réa", a-t-il ajouté. Ses avocats, qui ont plaidé la relaxe, ont fait valoir qu’aucun des 1.350 salariés français de l’entreprise n’avait pris ces comprimés de chloroquine – correctement dosée selon des analyses effectuées. Absent lors du délibéré, René Pich a été reconnu coupable d’importation en contrebande, acquisition et détention illicite de médicaments. Il devra s’acquitter d’une amende de 5.000 euros, ainsi que d’une amende douanière de 1.976 euros. Également poursuivi pour exercice illégal de la médecine et exercice illégal de la profession de pharmacien, l’homme a été relaxé de ces chefs. Il devra néanmoins verser 1 euro symbolique et 1.500 euros de frais de justice au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, qui s’est constitué partie civile. [avec France Bleu Saint-Etienne Loire, le Progrès et AFP]
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