Un ophtalmologue comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne (Vendée) pour avoir tenté de filmer sous les jupes de trois de ses patientes. Le spécialiste de 47 ans a nié ces accusations. Le procureur a requis six mois de prison avec sursis, une interdiction d'exercice de trois ans et 10 000 euros d'amende.
Un ophtalmologue reconnu des Sables-d'Olonne âgé de 47 ans, comparaissait ce jeudi pour tentative d'atteinte à l'intimité de la vie privée. Il est accusé par trois patientes d'avoir tenté de filmer et de photographier sous leurs jupes. A la barre, les trois patientes, des jeunes femmes, décrivent un scénario semblable. Toutes viennent consulter en robe ou en jupe. Le médecin demande à ce qu'elle soit debout pour se voir administrer des gouttes dans les yeux. "Il m'a dit de bien fermer les yeux," expliquent les trois jeunes femmes. Avant de décrire une même gêne, une sensation "de courant d'air" au niveau de leur jupe ou bien "de métal froid" sur leurs genoux. La première est certaine des faits. "J'ai vu le téléphone portable entre mes jambes, il n'y a aucune ambiguïté possible", s'exclame-t-elle très énervée dans la salle d'audience. A la suite de cette plainte deux autres femmes se sont signalées au commissariat. Elles disent ne pas avoir complètement compris ce qu'il se produisait, puis d'avoir eu honte. "Tout a été parfaitement normal", répond le médecin. "Je souffre de crises de lombalgie aiguë, quand mon dos se bloque, cela me fait moins souffrir d'administrer les gouttes pour les yeux quand les patients sont debout", se défend-il. Mais "pourquoi ces femmes portent-elles plaintes sur des faits très semblables ?" demande la présidente du tribunal. Pour deux d'entre elles, l'ophtalmologue plaide "le malentendu". Il invoque ensuite une autre explication pour la troisième patiente qu'il connait bien depuis plus de dix ans : "Cette femme a toujours essayé de me séduire. J'ai dit non, elle était tellement déçue qu'elle a colporté des rumeurs." Lors des perquisitions, les enquêteurs n'ont rien trouvé de compromettant, ni aucune preuve matérielle. Mais, le médecin a déjà été condamné pour des faits similaires. En 2003, en Nouvelle-Calédonie, il s'était enfermé dans les toilettes pour femmes d'un McDonald's, avait dissimulé une caméra dans du papier toilettes pour filmer. A l'époque il avait dit "ne pas comprendre ce qui lui était arrivé." Il avait fini par reconnaître les faits et avait évoqué des problèmes de couple. Devant la barre ce jeudi, pour expliquer cette condamnation, il évoque "une blague potache entre étudiants en médecine." L'avocat de l'une des plaignantes a demandé "une condamnation exemplaire" à l'encontre du médecin. L'avocat de l'ophtalmologue a lui plaidé la relaxe. Le procureur a requis six mois de prison avec sursis, une interdiction d'exercice de trois ans et 10 000 euros d'amende. [Avec francebleur.fr]
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