
Deux généralistes jugés pour avoir sous-évalué la gravité des symptômes d'un patient, victime d'un AVC
Deux médecins généralistes sont convoqués, ce mercredi 19 février, devant le tribunal judiciaire de Nantes. Il leur est reproché d'avoir sous-évalué les symptômes d'un homme qui avait subi quelques jours auparavant un accident dans un toboggan aquatique et qui a, par la suite, été victime d'un AVC.

Ce mercredi 19 février, deux médecins généralistes sont convoqués au tribunal judiciaire de Nantes. Ils sont soupçonnés d'avoir sous-évalué les symptômes dont a souffert un homme début 2015, à la suite d'un accident survenu quelques jours plus tôt. Cet homme, en vacances dans un centre de loisirs du Loir-et-Cher, a reçu un coup dans la nuque lors d'une descente dans un toboggan aquatique, rapporte Ouest-France.
Pris en charge dans un l'hôpital local, le père de famille se voit prescrire des antalgiques, la réalisation d'une radio complémentaire et le port d'une minerve.
Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

Nathalie Hanseler Corréard
Oui
Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus
Quelques jours plus tard, alors que ses douleurs persistent, l'homme contacte le 15 ; un premier médecin, désormais mis en cause dans cette affaire, conclut à "un probable malaise vagal", indiquent nos confrères de Ouest-France. Le père de famille contacte ensuite SOS Médecins. Un praticien se déplace pour l'ausculter en fin de journée et diagnostique "des douleurs musculaires". Il lui prescrit alors un myorelaxant.
De lourdes séquelles
Mais le lendemain, le 4 janvier 2015, l'homme est victime d'un AVC. Il est hospitalisé en réanimation au CHU de Nantes, avant d'être transféré dans l’unité neurovasculaire le 19 janvier. Le patient sera finalement admis en médecine physique et de réadaptation neurologique où il restera jusqu’en juillet 2015, précise Ouest-France.
La plainte contre les deux praticiens a, elle, été déposée le 9 janvier 2015. Depuis, le patient – qui est aujourd'hui lourdement handicapé – et sa famille ont entamé une autre procédure devant la juridiction civile de Paris.
Le procédure pénale qui se déroule, elle, à Nantes doit déterminer si les deux généralistes, du 15 et de SOS Médecins, ont une part de responsabilité dans "les conséquences dramatiques que l'accident a entraînées dans la vie quotidienne, personnelle, familiale et professionnelle" du père de famille.
[avec Ouest-France]
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