Pas d’accroc, mais une inquiétude palpable pour la reprise des cours à l’université de Lorraine. Lundi 8 janvier, sur le campus Brabois-Santé de Nancy (Meurthe-et-Moselle), tous les étudiants avaient en tête l’opération anti-terroriste qui a lieu durant les vacances de fin d’année. Soupçonnés de vouloir commettre une action terroriste contre le marché de Noël de Strasbourg, quatre étudiants en médecine et un en dentaire avaient été interpellés.
Placés en garde à vue le vendredi 22 décembre, ils ont finalement été relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Ils sont donc autorisés à revenir sur les bancs de la faculté.
''Nos cinq étudiants ont été arrêtés dans le cadre d’une levée de doute'', a indiqué la présidente de l’université de Lorraine, Hélène Boulanger, à nos confrères du Républicain Lorrain. ''Dans le respect de leurs droits fondamentaux, ils reprennent donc les cours'', a-t-elle ajouté, précisant qu’aucune ''alerte n’a jamais été faite concernant leur comportement dans un cadre universitaire''.
Ces explications peinent à convaincre certains étudiants. ''C’est l’inquiétude et l’incompréhension. Aucune mesure n’a été prise. J’ai l’impression d’être trahi par la fac'', a déclaré l’un d’entre eux, ancien membre de l’Organisation musulmane des acteurs de santé (Omas), l’association ayant dénoncé les dérives radicales de deux des étudiants interpellés.
Une inaction dont se défend Hélène Boulanger. Le vendredi 5 janvier, la présidente de l’université a ainsi lancé un appel au personnel et à tous les étudiants pour qu’ils signalent tout comportement suspect ou inquiétant. En accord avec les doyens, elle a également décidé de renforcer les dispositifs de sécurité du campus, en particulier un ''renforcement des patrouilles de vigiles''.
[Avec Le Républicain Lorrain et France 3 Grand-Est]
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