Trois ans de prison pour la pharmacienne qui escroquait la Sécu et bénéficiait de la CMU
Le préjudice est estimé à plus de deux millions d'euros. Pendant deux ans, cette pharmacienne de Saint-Fons, près de Lyon, a escroqué l'assurance maladie en ajoutant des prescriptions sur les ordonnances, en privilégiant des traitements couteux contre le cancer ou le sida. En 2016, elle avait été arrêtée après que la CPAM s'est étonnée de voir le chiffre d'affaires de son officine bondir de 50%. Un projet de transfert de 800 000 euros vers le Liban ainsi que la perte de son passeport ont fait craindre à la justice une tentative de fuite. Un mystérieux cambriolage, dans lequel ses ordinateurs et sa comptabilité ont malencontreusement disparu, n’avait fait qu’ajouter au trouble des enquêteurs. Déjà épinglée pour avoir abusé des minima sociaux, la pharmacienne avait fait l’objet d’une suspension temporaire de quatre mois. Elle déclarait 800 euros de revenus mensuels et bénéficiait de la CMU. En première instance, elle avait été condamnée à cinq ans de prison. En appel, la justice a condamné la pharmacienne a trois ans ferme et à une amende de 998 921 euros. [Avec Leprogres.fr et Lyoncapitale.fr]
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