Directeur de l'Institut de virologie de l’hôpital universitaire Charité de Berlin, Christian Drosten est devenu en quelques semaines la cible de la colère contre les restrictions liées à l’épidémie de coronavirus, née en avril avec des manifestations hebdomadaires dans tout le pays. Presque inconnu avant la crise sanitaire, ce dernier a été propulsé sur le devant de la scène après avoir conçu, en janvier dernier, le premier test de diagnostic simple du Covid-19. Désormais, il subit, avec la chancelière Angela Merkel et le ministre de la Santé allemand, des demandes incessantes de démission immédiate de la part des adeptes de théories du complot, d’extrémistes de droite, ou encore d’Allemands inquiets.
Fin avril, le virologue, devenu l’une des voix scientifiques les plus respectées du pays, révèle au Guardian faire l’objet de menaces de mort. Et ce mardi 26 mai, il a annoncé avoir reçu un paquet avec un échantillon prétendument positif au Covid-19 suivi de ce message: "Bois ça - Tu seras immunisé comme ça". En réaction, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, a déclaré suivre “tout cela de très près avec une stratégie de tolérance zéro”. Mais ce n’est pas tout. Depuis cette semaine, le tabloïd Bild s’en prend également vigoureusement au chercheur. En effet, après avoir refusé de commenter les critiques soulevées par des scientifiques à l’une de ses études, le média a déclaré sur son site que son étude était “grossièrement fausse”, déclarant s’appuyer sur des critiques émises par des chercheurs qui, par la suite, ont assuré ne pas avoir été contactés par le journal.
Interessant: die #Bild plant eine tendenziöse Berichterstattung über unsere Vorpublikation zu Viruslasten und bemüht dabei Zitatfetzen von Wissenschaftlern ohne Zusammenhang. Ich soll innerhalb von einer Stunde Stellung nehmen. Ich habe Besseres zu tun. pic.twitter.com/fghG1rdnnq
— Christian Drosten (@c_drosten) May 25, 2020
S’en est suivi une vague de réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse. Selon Der Spiegel, c'est son rôle de conseiller du Gouvernement qui lui a attiré les foudres de ceux "qui ne voient pas en lui en premier lieu un scientifique, mais un adversaire politique qui doit être attaqué". Mais Christian Drosten martèle pourtant que "la science n'a pas de mandat politique".
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