10 comas et un décès en quelques mois : les ravages d'une nouvelle drogue
Plusieurs comas et un décès depuis la fin de l'année dernière sont dus à une drogue de synthèse dont l'usage croissant alarme les autorités : la GBL.
"C'est un phénomène qui est en train de s'étendre", a déclaré à la presse le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, à l'issue d'une réunion organisée avec les professionnels de la nuit, les autorités de santé et les services de police. Depuis la fin 2017, l'absorption volontaire ou involontaire de GBL (gamma-butyrolactone), un solvant détourné en drogue, a causé dix comas chez des jeunes âgés de 19 à 25 ans dans des établissements de nuit parisiens, selon des données de la préfecture de police. "On est sur un rythme de 50 à 100 comas par an" à l'échelle des hôpitaux de Paris. "C'est une évolution inquiétante, il y a deux ou trois ans, c'était 10", a souligné Michel Delpuech. Le 10 mars, la soirée a même viré au drame lorsque deux jeunes sont tombés dans le coma après avoir ingéré des liquides dans des bouteilles ne leur appartenant pas. Après plusieurs semaines d'hospitalisation, l'un d'eux est récemment décédé. Saluant "l'esprit de responsabilité" des acteurs de la nuit parisienne, le préfet de police s'est engagé à explorer les pistes juridiques destinées à "limiter la vente de ces produits ou leur accès facile, notamment par internet". Il souhaite également, d'ici l'été, bâtir un "plan d'action partenariale" avec les professionnels, demandeurs "de formation, de sensibilisation et de bonnes pratiques", et plus largement sensibiliser le grand public aux dangers de la GBL. [Avec AFP]
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