En lançant un appel à volontaires sains pour son évaluation de l'efficacité de la transplantation de microbiote fécal dans la rectocolite hémorragique, l'équipe de l'hôpital Saint-Antoine (AP-HP) ne s'attendait pas à rencontrer un tel succès.
"Vous souhaitez faire avancer la recherche : nous recherchons des donneurs de selles." L'affiche placardée dans les couloirs de l'hôpital Saint-Antoine par le Centre de recherche clinique de l'Est parisien a fait le tour des réseaux sociaux. Cet appel aux dons a été lancé dans le cadre de l'étude REBALANCE-C, dont l'objectif est d'évaluer l'efficacité de la transplantation du microbiote fécal (TMF) sur l'évolution de la rectocolite hémorragique.
Les chercheurs ciblent les donneurs âgés de 18 à 49 ans, en bonne santé ("absence de traitement, sauf contraception") et proposent de les indemniser d'un "montant de 50 euros par don". Une aubaine pour de nombreux Parisiens, qui ont répondu en masse à l'appel. "Le numéro de téléphone (indiqué dans l'appel aux dons) est surchargé", assure à Franceinfo la direction de l'hôpital Saint-Antoine.
Un don de caca c’est payé plus qu’une garde d’externe quand meme..... bon
— Cécé (@lilyaee_) 19 novembre 2018
La TMF est reconnue comme médicament par l'ANSM depuis 2014, avec pour seule indication à l'heure actuelle le traitement des infections récidivantes à C. Difficile. En 2017, pas moins de quarante études étaient actuellement en cours dans le monde pour évaluer l’efficacité de la TMF dans diverses pathologies. Deux essais randomisés contrôlés (Lancet, 2017) ont d'ores et déjà montré 30 % d’efficacité dans le traitement de la rectocolite hémorragique. [avec Francetvinfo.fr]
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