Crise politique : "La situation des médecins étrangers risque de ne plus être traitée"
Le syndicat Jeunes Médecins et l'association Ipadecc s'inquiètent, dans un communiqué, du sort des Padhue si l'extrême-droite venait à remporter les élections législatives. Ils demandent à être reçus au ministère de la Santé afin d'obtenir des "avancées réelles" sur la situation de ces médecins étrangers.
Ils s'inquiètent pour le "sort des médecins étrangers qui exercent partout dans l'Hexagone et [en] Outre-mer si une majorité parlementaire et un Gouvernement d'extrême-droite venaient au pouvoir". Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche 9 juin, le syndicat Jeunes Médecins et l'association Ipadecc* souhaitent rappeler au ministère de la Santé "ses engagements" et demandent "compte tenu du contexte politique, la validation immédiate de tous les Padhue en exercice en France", dans un communiqué, diffusé vendredi 14 juin.
Les inscriptions aux Epreuves de vérification de connaissances (EVC) pour cette année – qui permettent à ces médecins étrangers de continuer à exercer - sont ouvertes jusqu'au 24 juin. Mais "la plupart de [nos] consœurs et confrères n’ont et n’auront pas le temps de préparer" ces examens sélectifs au vu de la charge quotidienne de travail auxquels ils font face, alertent les deux organisations. "Chacun le sait : chaque jour des milliers de Padhue font tourner les services hospitaliers de France. Comment peut-on assurer aujourd’hui la reconnaissance de cet engagement et la protection de ces collègues ?", lancent-elles.
"Lors de nos précédentes rencontres avec le ministère […] et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), il a été envisagé de proposer dès 2025 la validation des Padhue qui sont en poste dans les établissements de santé français actuellement […] et l’organisation des EVC pour l’ensemble des praticiens résidant à l’étranger et souhaitant venir exercer en France à l’avenir", avancent le syndicat et l'association.
A moins de deux semaines du premier tour des élections législatives et d'un éventuel remaniement ministériel, Jeunes Médecins et l'Ipadecc demandent donc à être reçus au ministère de la Santé "afin d'obtenir des avancées réelles pour les Padhue". "Les ministres savent, comme nous, que la situation des Padhue en poste dans nos hôpitaux risque de ne pas ou de ne plus être traitée dans quelques semaines". Une situation qui mettrait à l'ensemble de ces praticiens "dans une précarité encore plus forte, que nous redoutons et dénonçons tous collectivement", concluent les deux organisations.
*Intégration praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise (Ipadecc).
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