Fracturation hydraulique : les fœtus aussi pourraient en payer le prix
Une nouvelle étude vient s’ajouter à la liste de celles mettant en évidence un danger potentiel de la fracturation hydraulique, que ce soit sur le plan écologique ou sanitaire (perturbations endocriniennes, asthme, cancers…). Cette fois, des auteurs américains se sont intéressés à l’impact de ce mode d’extraction de gaz de schiste, - qui fait appel à l’injection à haute pression dans la roche d’une quantité énorme d’eau et de produits chimiques -, sur les femmes enceintes, et plus particulièrement sur le devenir du bébé à la naissance.
Pour cela, ils ont comparé, ainsi que l’explique Le Figaro du 15 décembre 2017, les bébés dont les familles habitaient dans la zone des puits, avant et après l’installation du puit. Cette méthodologie permet d’éliminer les biais liés à la classe socio-professionnelle des familles qui habitent ces zones, qui sont généralement plus pauvres que dans la population générale, moins éduquées, fumeuses et blanches. Ainsi, les données de 1,1 million de naissances ont été collectées entre 2004 et 2013 en Pennsylvanie, le deuxième état plus gros producteur de gaz aux Etats-Unis. Parmi elles, 29 000 étaient survenues dans des familles habitant à moins d’1 km des puits actifs. Les auteurs de l’étude ont alors pu montrer que les femmes vivant dans cette zone avaient un risque accru de 25% de donner naissance à des enfants de petit poids de naissance, c’est-à-dire de moins de 2,5kg, un facteur qui augmente le risque de maladie respiratoire et cardiovasculaire à l’âge adulte. Un impact a été mis en évidence jusqu’à 3 km autour des puits. "Pour Janet Curie [auteure principale de l’étude], cette conséquence pourrait être liée à la pollution de l’air liée à l’intense trafic routier, en particulier celui des camions, autour des sites de forages. Elle évoque également les polluants émis dans l’atmosphère par la production de gaz de schiste comme le benzène, dont les effets nocifs sur la santé sont connus" explique Le Figaro. Selon elle, la contamination des eaux souterraines ne serait pas en cause "car les sources d’eau potable sont éloignées des puits de gaz de schiste" détaille le quotidien.
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