"Il va falloir arrêter avec le discours misérabiliste sur l'hôpital" : Valletoux hué à l'Assemblée
"Ça n'est pas la peine de hurler." Ambiance à l'Assemblée nationale ce mardi 5 mars lors des questions au Gouvernement. Interrogé par la députée RN du Vaucluse, Marie-France Lorho, sur une réponse "à apporter à nos personnels soignants, qui assistent chaque jour un peu plus au délabrement" de l'hôpital et qui craignent "de se diriger vers de la maltraitance institutionnelle", Fréderic Valletoux a rétorqué : "Il va falloir arrêter avec le discours misérabiliste sur l'hôpital".
Sous les huées et hurlements, l'ancien président de la Fédération hospitalière de France a tenté de s'expliquer : "L'hôpital a des difficultés structurelles mais il va falloir arrêter avec le discours misérabiliste. L'hôpital c'est un service public dont il faut que nous soyons fiers", a clamé Frédéric Valletoux.
"Ce Gouvernement a augmenté l'Ondam de 60 milliards d'euros. 200 milliards d'euros en 2017, près de 260 milliards d'euros en 2024. Ça se sont des faits, ça c'est réel. Ces vérités sont bonnes à dire mais visiblement difficiles à entendre. Ce Gouvernement a décidé d'un plan de 19 milliard d'euros. Jamais un tel effort d'investissement n'avait été décidé pour permettre la modernisation des établissements", a justifié le ministre, citant également le Ségur de la santé, toujours sous les hurlements de députés.
"Des efforts sont faits. Ça ne résout pas les problèmes structurels de l'hôpital ni ceux du système de santé. Car pèsent sur l'hôpital un certain nombre de dysfonctionnement du système de santé. On s'y attaque, et on va le relever", s'est engagé Fréderic Valletoux.
Concernant le cas particulier de l'hôpital d'Orange, cité par la députée Marie-France Lorho, qui y avait rencontré le personnel, Frédéric Valletoux s'est montré ferme et intransigeant. "Concernant Orange, j'ai regardé de près la situation. Quand on a un hôpital qui baisse son activité de plus de 10%, quand on a un hôpital qui augmente ses effectifs de plus de 20%, effectivement on peut demander à la direction de l'hôpital et à sa direction politique de peut-être mettre en adéquation les dépenses de personnels avec la réalité de son activité", a tonné l'ancien représentant des hôpitaux publics.
[Avec bfmtv.com]
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