Comme si le système de santé anglais, déjà au bord du gouffre, avait besoin de ça. Une étude vient de chiffrer le coût de l'hypocondrie outre-manche, et l'a estimé à 60 millions d'euros par an.
Chaque année, l'hypocondrie coûterait 60 millions d'euros au système de santé britannique. Une étude sur le sujet vient d'être publiée dans le National Institute for Health Research Journal. Si l'hypocondrie n'est pas une maladie récente, elle semble prendre une nouvelle envergure avec le développement d'internet. "Lorsqu'ils consultent leur généraliste, les patients arrivent avec une liste de quatre pages de possibles maladies qu'ils ont trouvées sur internet et le pauvre généraliste se retrouve à devoir la lire en moins de cinq minutes", a expliqué Peter Tyrer, Professeur émérite à l'Imperial College de Londres, lors d'une conférence de presse. "Docteur Google est une vraie mine d'information mais il ne remet pas les choses dans leurs proportions", a-t-il ajouté. Pour contrer ce phénomène, l'étude insiste sur l'importance du diagnostic et conseille aux médecins généralistes de demander aux patients s'ils sont stressés par leur état de santé. L'étude plaide également pour le développement de thérapies cognitives pour aider à la gestion du stress lié à la peur de contracter des maladies. En France, une étude Ifop-Capital Image de 2014 révélait que plus d'un Français sur dix, soit 13%, développent une peur irraisonnée d'être atteint par une maladie, même en l'absence de symptômes. Pour se rassurer, 74% d'entre eux font des recherches sur les sites d'information en ligne, 58% sur les blogs et forums et 47% consultent livres, revues et médias. 59% vont consulter leur médecin pour dissiper leurs inquiétudes et 44% vont même en consulter plusieurs tandis que 61% parlent de leurs craintes à leurs proches. Au contraire, 56% vont tenter de ne plus y penser. [Avec AFP]
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