Médicaments et vaccins suscitent une plus grande confiance de la part des Français que les entreprises qui les produisent. Ce paradoxe n’est pas surprenant dans la mesure où les entreprises endossent la responsabilité des affaires sanitaires, des ruptures d’approvisionnement, des polémiques sur les prix, etc. Cependant, c’est tout de même 1 Français sur 2 qui a confiance dans les entreprises du médicament, un score en hausse de 2 points par rapport à l’an passé mais encore très loin des scores de l’aéronautique – aérospatial (77%) et de l’automobile (58%). Les entreprises du médicament sont néanmoins perçues comme utiles (85%), à la pointe du progrès (78%) et de la recherche de nouveaux traitements (77%). Je t’aime moi non plus La relation entre les Français et les entreprises du médicament est donc faite de contrastes car cette relative méfiance s’oppose à la reconnaissance d’une forte légitimité accordée à ces entreprises pour investir en recherche et développement (88%), informer les professionnels de santé sur les médicaments (82%), soutenir la recherche publique au travers de partenariats publics/privés, informer les patients sur les traitements pour soigner leurs maladies (74%), participer aux débats sur les enjeux du système de santé (66%) et soutenir les associations de patients (65%). A l’opposé, c’est sur les critères d’éthique et de transparences que les entreprises du médicament sont jugées le plus sévèrement : 34% seulement des Français pensent qu’elles sont éthiques et 16% qu’elles sont transparentes. Ce sont les patients chroniques qui accordent le meilleur score de confiance (84%) aux médicaments qu’ils prennent, pour la plupart quotidiennement. Cet excellent score se distingue nettement de celui obtenu par les médicaments non remboursés (66%), preuve que le remboursement est clairement associé dans l’esprit des Français à la notion d’efficacité, par les médicaments délivrés sans ordonnance (65%) et par les génériques (69%). Du côté des vaccins, la tendance est à la reconquête, le score de confiance étant désormais de 71% (dont 22% de « tout à fait confiance »), en hausse de 2 points par rapport au score obtenu en 2016. Nul doute que la décision ministérielle de rendre obligatoires 11 vaccins au cours de l’enfance a fortement contribué à cette hausse. Si pour une nette majorité de Français les progrès en santé viendront avant tout du médicament, les innovations actuelles telles que l’immunothérapie ou la thérapie génique ne sont connues que par 1 Français sur 10. Pour autant, les Français ne méconnaissent pas les difficultés qui pèsent sur l’accès aux innovations : cet accès est jugé facile par une courte majorité d’entre eux (53%), tout en anticipant davantage de difficultés à y accéder à moyen terme (5 ans).
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