Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé et des Solidarités, partagera avec Gérald Darmanin, ministre chargé de l'Action, des Comptes sociaux et de la Fonction publique, la tutelle partagée sur la Sécurité sociale. Où l'on voit que le président place des hommes à lui dans tous les cabinets, en prenant plaisir à faire valser les étiquettes…
On a tout de suite appris que le secrétariat d'Etat aux Personnes handicapées, dirigé par Sophie Cluzel, serait placé directement sous la tutelle de Matignon. Emmanuel Macron avait fait de l'amélioration des conditions de vie des personnes handicapées une des priorités de son quinquennat. Honorifiquement en tout cas, il tient parole. Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé, aura pour directeur de cabinet Gilles de Margerie, énarque frais émoulu de Humanis, un institut de prévoyance. Il devrait être la personne ad hoc pour épauler la ministre dans la réalisation des engagements du candidat Macron : zéro reste à charge, d'ici la fin du quinquennat, sur les prothèses dentaires, auditives et l'optique d'une part, simplification des polices de protection complémentaire santé, d'autre part, avec un choix maximum de trois types de couverture santé – le président n'est pas opposé aux dépassements d'honoraires. Enfin, réforme en profondeur de notre régime de retraite. Par ailleurs, Thomas Fatome, qui était à la tête de la direction de la Sécurité sociale au ministère de la Santé, et ancien membre du cabinet de Frédéric Van Roekeghem (ex directeur général de la Cnam) entre au cabinet du Premier ministre comme directeur de cabinet adjoint. Selon Espace social européen (ESE), qui distille ces informations, c'est Thomas Fatome qui sera le véritable coordonnateur de la politique sociale du gouvernement et des questions de protection sociale en particulier. Il sera secondé par l'auteur du programme social d'Alain Juppé, Franck Morel. L'alter ego de Thomas Fatome à l'Elysée sera Pierre-André Imbert, ancien directeur de cabinet de Myriam El Khomri et ce titre, "plume" réelle de la loi éponyme. "Avec un premier recul sur les événements, ce qui surprend c'est le réel professionnalisme des équipes sociales tenant à une véritable organisation, conçue en amont", salue ESE. [Avec Espace social européen]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus