En assimilant un arrêt maladie à un jour de congé, le Premier ministre en a agacé plus d'un. "Les médecins ne prescrivent pas des jours de congé", rappelle notamment l'UFML.
"En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire !", a lâche Edouard Philippe dans son interview au JDD cette semaine. Si le gouvernement a renoncé à faire prendre en charge les arrêts maladie de moins de huit jours par les entreprises, le Premier ministre assure chercher des pistes pour en réduire le coût.
Mais assimiler un arrêt maladie à un jour de congé n'a pas été au goût de tous. "L'UFML-Syndicat rappelle que les médecins prescrivent des arrêts de travail à leurs patients, tout au long de l'année et sur tout le territoire, mais ils ne prescrivent pas de jours de congé", a souligné l'UFML dans un communiqué ce lundi, en reprochant à Édouard Philippe d'avoir fait un "raccourci choquant" et ajoutant que les médecins n'ont pas à "respecter des quotas mesurés à l'impact économique de ces arrêts". "La durée moyenne d'arrêt maladie indemnisé explose pour les bénéficiaires âgés de plus de 60 ans", rappelle la rubrique Décodeurs du Monde dans un article consacré à ce sujet. "La hausse des arrêts maladie n’est pas seulement liée à l’âge, mais aussi aux conditions de travail (pénibilité physique, pressions, burn-out, etc.)." Dans le JDD, mi-août, Agnès Buzyn déclarait que "les arrêts maladie de courte durée augmentent fortement sans lien apparent avec l'état de santé de la population. (...) Si les raisons sont liées à une hausse de la pénibilité psychologique, les entreprises ont un rôle à jouer". [Avec LeJDD.fr, Lemonde.fr et Marianne.net]
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