Leur présence est indispensable pour toute opération à cœur ouvert ou en réanimation. Ils ne sont pourtant que 300 en France. Les perfusionnistes, peu connus du grand public, alertent sur le manque d'attractivité de leur métier. Dans un article, publié vendredi 19 janvier sur Franceinfo, ces professionnels, aux commandes de la circulation extra-corporelle (CEC) lors d'opérations de chirurgie cardiaque, réclament un vrai statut et de meilleures rémunérations. Indispensables à la vie du bloc opératoire, ces infirmiers spécialisés sont souvent "formé[s] sur le tas", explique l'un d'entre eux, Laurent Mathieu. "Les infirmiers qui viennent remplacer les perfusionnistes qui partent à la retraite sont assez vite rebutés par les responsabilités qui sont importantes, un salaire qui ne suffit pas et des heures supplémentaires à rallonge pour pallier le manque de personnel", développe Laurent Mathieu, cité par Franceinfo. En effet, aucun diplôme supplémentaire n'est nécessaire pour exercer ce métier, bien qu'une formation de deux ans – en plus de celui d'infirmier – existe. La menace d'une grève Dans une tribune, publiée dans Le Monde en juillet dernier, Laurent Mathieu dénonçait déjà la trop faible rémunération des perfusionnistes, mais aussi le manque de statut de la profession. "Ce métier n’existe pas. Il y a bien une fiche dans le répertoire des métiers de la fonction publique hospitalière, mais ça s’arrête là. Pas de formation initiale obligatoire, pas de décret de compétence, pas de cadre juridique et, bien sûr, pas de grille de rémunération spécifique", expliquait le professionnel. Les perfusionnistes endossent pourtant de lourdes responsabilités. "Ils sont [à la fois] responsables de la gestion de la CEC, et participent à la surveillance de ces patients au cœur arrêté. Ils permettent également la réalisation des transplantations cardiaques et interviennent lors des prélèvements multi-organes chez des donneurs en arrêt thérapeutique. Ils apportent quotidiennement leur expertise en réanimation pour les patients placés sous assistance circulatoire ou respiratoire", détaillait Laurent Mathieu, dans sa tribune. À la tête du Syndicat national des perfusionnistes (SNPerfu), le professionnel de santé dit attendre un geste de Catherine Vautrin, ministre de la Santé nouvellement nommée. Sans quoi, avec ses collègues, il envisage de se mettre en grève, précise nos confrères de Franceinfo. [Avec Franceinfo]
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