Prime JO : les urgentistes du Samu de Paris s'engagent dans une "grève du zèle"
Le bras de fer ne fait que commencer. Il y a quelques jours, le Samu 75 a lancé une "grève du zèle" en vue des Jeux olympiques 2024, qui se tiendront à Paris du 28 juillet au 13 août, indiquent nos confrères du Parisien. Les urgentistes dénoncent le micmac autour de l'attribution de la prime promise par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) aux personnels de la soixantaine de services qui seront particulièrement durant la période des JO. L'initiative a été lancée par le Dr Patrick Pelloux, président de l'Amuf. "On ne rendra pas nos plannings d'été tant qu'il n'y aura pas d'accord sur cette prime et qu'on n'aura pas l'assurance qu'elle sera répartie de façon égalitaire", a-t-il déclaré. De nombreux soignants de l'AP-HP se sont portés volontaires pour travailler durant les Jeux, pensant toucher cette récompense, censée "valoriser l'effort consenti" par ceux qui, dans les services en première ligne, ne pourront pas poser 3 semaines de congés consécutives en juillet-août. Elle doit s'élever à 2500 euros brut par période de 5 jours travaillés pour les médecins, 1200 euros brut pour les infirmières, 1000 euros brut pour les aides-soignantes et 800 agents techniques. Mais après avoir remis leur planning estival, les volontaires ont déchanté en apprenant que la prime ne sera finalement versée qu'aux soignants venus "en renfort" ou obligés de "décaler une semaine de vacances à la demande de leur encadrement". "On avait compris que tous les agents devaient en bénéficier, a confié un responsable médical à nos confrères. Vous imaginez dans un service dire : Toi je te donne la prime, toi non. Au nom de quoi ?" Selon le Dr Patrick Pelloux, "au Samu de Paris, où il y a une soixantaine de médecins, 90 % n’ont pas rendu leur planning" en signe de protestation. Ce dernier a appelé les autres de Samu à "se mobiliser". De son côté, l'AP-HP a temporisé, indiquant au Parisien n'avoir "aucune remontée en interne qui laisserait penser que certains" ne veulent pas rendre leur planning. CGT-FO-UNSA-CFTC [avec Le Parisien]
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