L’Académie de médecine appelle à la vigilance concernant l’ostéopathie chez les nouveau-nés
L’Académie nationale de médecine alerte, ce mardi 3 décembre, les autorités sanitaires et les professionnels de santé sur la pratique de l’ostéopathie chez les nouveau-nés qui, selon l'instance, n’a pas démontré son efficacité et sa sécurité.
L’Académie nationale de médecine alerte les autorités sanitaires et les professionnels de santé sur la pratique de l’ostéopathie chez les nouveau-nés qui, selon elle, n’a pas démontré son efficacité et sa sécurité, et qui est trop souvent promue dans les maternités.
Dans un communiqué daté du 3 décembre, elle "s’interroge" sur les pratiques d’ostéopathie, qualifiées de "viscérales et crâniennes", qui sont proposées aux parents pour leur bébé pour de multiples raisons, - souvent banales, précise l’Académie - , telles que des tétées difficiles, des pleurs nocturnes, une constipation, des coliques, un ballonnement, un ronflement, une anxiété ou des otites….
Or, les académiciens considèrent que les études concernant ces pratiques sont insuffisantes. "Les arguments employés, destinés à justifier ces pratiques, reposent sur des affirmations non ou trop peu étayées par des études conformes aux normes en vigueur et par des évaluations objectives et scientifiques de leur efficacité et leur sécurité", affirment-ils dans le communiqué. Et ce alors que cela concerne des bébés, donc une population "particulièrement fragile".
Améliorer la formation
L’inquiétude vient aussi du fait que ces pratiques sont de plus en plus développées, reléguées en outre par des annonces publicitaires, "y compris au sein de maternités", dénonce l’Académie. Ceci "aboutit à une offre croissante, faite aux parents, qui se laissent "séduire" par ces "pratiques alternatives non médicales ni médicamenteuses", et "couteuses", met-elle en garde.
Les académiciens souhaitent donc mieux encadrer et évaluer ces pratiques d’ostéopathie chez le nouveau-né. Ils invitent à "une évaluation objective de ces pratiques au regard des revendications formulées". Ils souhaitent, en outre, améliorer la qualité de la formation de sorte qu’elle "soit renforcée et évaluée de façon objective par des spécialistes médicaux et chirurgicaux de la périnatalité". Ils insistent aussi sur la nécessité de mettre en place une surveillance des effets indésirables de ces pratiques.
Références :
D’après un communique de l’Académie nationale de médecine (3 décembre)
La sélection de la rédaction
Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?
Albert Dezetter
Non
A partir du moment où il entretient ses capacités professionnelles, le médecin âgé conservera sa capacité à prescrire pour lui-mêm... Lire plus