"1 200 euros le cadavre" : un trafic qui alimentait des facs de médecine espagnoles démantelé
Les propriétaires d’une entreprise de pompes funèbres ainsi que deux de leurs employés ont été arrêtés à Valence, en Espagne, pour trafic de cadavres humains. Les quatre hommes sont soupçonnés d’avoir revendu des corps à des universités, sans le consentement des défunts et contre de l’argent, a révélé la police espagnole, lundi 29 janvier, dans un communiqué.
Les quatre suspects “falsifiaient des documents pour retirer les corps des hôpitaux et des maisons de retraite afin de les vendre ultérieurement à des universités pour être étudiés”, détaillent les forces de l’ordre dans leur communiqué, en précisant qu’au moins 11 dépouilles sont concernés. En échange, les facultés leur versaient en moyenne la somme de “1 200 euros” par cadavre. Selon la police, les suspects visaient principalement “des personnes décédées sans famille, de préférence des étrangers”.
Les suspects négociaient également le prix de vente de ces corps. Par exemple, un des défunts avait exprimé avant sa mort sa volonté de donner son corps à la science. Il avait stipulé que son corps “soit envoyé à une faculté de médecine, mais il a finalement été envoyé à une autre”, qui “a payé plus cher”, a précisé la police.
D’après les informations de la police, l’entreprise de pompes funèbres aurait également facturé “5 040 euros à une université pour réaliser onze incinérations de corps étudiés, qui n'apparaissaient sur aucune des factures émises par les crématoriums de la ville”.
[Avec Le Figaro]
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