Les accidents du travail ont atteint en 2016 un niveau "historiquement bas", mais la situation reste "préoccupante" dans certains secteurs et notamment celui des soins à la personne, où les accidents sont plus fréquents que la moyenne, et en hausse annuelle, selon un bilan présenté jeudi par l'Assurance maladie.
"La fréquence globale des accidents du travail poursuit sa baisse et se stabilise à un niveau historiquement bas" avec, en 2016, 33,8 accidents ayant entraîné un arrêt de travail ou une incapacité permanente pour 1.000 salariés, précise un communiqué de la CNAM. A titre de comparaison, l'indice était de 120 pour 1.000 lors de la création de la branche "risques professionnels" de l'Assurance maladie, en 1946. L'Assurance maladie s'inquiète cependant de la nouvelle hausse constatée dans l'aide et les services à la personne (+2%), un secteur qui enregistre "un indice de fréquence préoccupant" (94,6 AT pour 1 000 salariés) car "trois fois" plus élevé que la moyenne. L'intérim connaît également une évolution négative (+7,8%) ce qui, d'après les autorités, "peut être le signe avant-coureur d'une reprise économique". Toutes activités confondues, les 626.227 accidents enregistrés en 2016 représentent "41,3 millions de journées de travail perdues par incapacité temporaire, soit 165.126 équivalents temps plein", selon l'organisme. L'Assurance maladie note que le BTP reste le secteur le plus touché (60 accidents de travail pour 1.000 salariés), avec toutefois un niveau en repli de 3,1% sur un an et de 29% sur une décennie. L'Assurance maladie se félicite par ailleurs d'une meilleure prise en compte des risques psychosociaux, "dont les cas reconnus de maladie professionnelle ont été multipliés par sept en cinq ans". "La reconnaissance aboutit dans 50% des cas contre 20% pour les autres pathologies professionnelles", relève-t-elle en affirmant que "la France est le pays européen qui reconnaît le plus le syndrome d'épuisement professionnel". [Avec l'AFP]
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