Depuis l’annonce de son décès par sa fille, l’ancienne ministre de la Santé, les hommages pleuvent pour saluer la mémoire d’Elie Buzyn, décédé à l’âge de 93 ans ce lundi. “Survivant de la Shoah, il témoigna sans relâche et jusqu’à ses derniers jours de l’indicible. Sa mémoire vivra. Mes condoléances à sa famille et à ses proches”, a notamment écrit Emmanuel Macron tôt dans la matinée.
Élie Buzyn nous a quittés. Survivant de la Shoah, il témoigna sans relâche et jusqu’à ses derniers jours de l’indicible. Sa mémoire vivra. Mes condoléances à sa famille et à ses proches.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 23, 2022
Né le 7 janvier 1929 à Lodz, en Pologne, Elie Buzyn avait été déporté à Auschwitz à l’été 1944. En 1940, il a perdu son frère, Avram, exécuté sous ses yeux par les nazis.
Il fut le seul survivant des camps parmi sa famille. Ses parents ont été assassinés dans les chambres à gaz. “Quelques déportés nous recevaient, racontait-il à propos de son arrivée à Auschwitz. Je leur dois la survie. J’avais 15 ans. Ils m’ont lancé : ‘Dis que tu as 17-18 ans !’ Le SS m’a regardé, visiblement il ne m’a pas cru. Il m’a donné un coup de poing dans la poitrine pour éprouver ma résistance, je ne suis pas tombé.”
Après la guerre, il devient chirurgien orthopédique et s’astreint à entretenir et à transmettre la mémoire. La veille de son décès, il était d’ailleurs aux côtés de jeunes. “Il a fait un malaise (...) juste après une conférence de témoignages où il était avec des jeunes pour ‘passer le relais’, une conférence qui a été très émouvante, très bouleversante, qui l’a beaucoup touché”, a raconté Agnès Buzyn au Monde.
Une photo très émouvante. C’était hier soir. Élie Buzyn témoignait encore devant un groupe de jeunes. Comme des milliers de fois. Une dernière fois. @agnesbuzyn @Shoah_Memorial pic.twitter.com/JWMOYfDPVq
— Philippe Meyer (@philippemeyer92) May 23, 2022
Dans un tweet, l’Ordre de médecins a salué “le Dr Élie Buzyn, grand témoin de la Shoah, dont la mémoire traversera les âges” avant de présenter ses condoléances “à Agnès Buzyn et à l’ensemble de ses proches”. “Nous serons à la hauteur pour continuer son travail de mémoire”, a de son côté promis Elisabeth Borne.
Enfin, le grand rabbin de France Haïm Korsia a fait part d’une “tristesse inouïe”. “S’il pensait m’accompagner au voyage annuel que j’organise à Auschwitz, c’était moi qui l'accompagnait dans sa quête de transmission”, a-t-il écrit.
[avec Le Monde]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus