Le taux d'absence des salariés du privé s'est élevé en moyenne à 4,72% en 2017, en hausse par rapport à 2016 (4,59%). Ce taux, qui correspond à une durée moyenne d'absence de 17,2 jours par an et par salarié, s'accompagne de disparités significatives entre les hommes et les femmes, selon le dixième baromètre du groupe de conseil Ayming.
L'absentéisme a atteint 5,30% chez les femmes en 2017 pour seulement 3,54% chez les hommes. La faute aux postes qu'elles occupent, "générateurs de problèmes de santé plus importants (troubles musculosquelettiques)", selon la synthèse de cette étude. "De plus, en dépit des évolutions sociétales, les femmes gèrent toujours plus de charges domestiques", souligne le baromètre, qui relève également qu'elles sont "plus en situation monoparentale que les hommes". Les femmes étant "moins reposées, davantage exposées", "leur santé est fragilisée et leur guérison plus difficile".
L'autre grande disparité entre salariés relève de l'âge : le taux d'absentéisme des plus de 55 ans s'est établi à 7,11% en 2017. "Non tant en raison de la fréquence de leurs absences que de la longueur de leurs arrêts de travail", expliquent les auteurs de l'enquête, qui signalent que 45% de leurs absences correspondent à "plus d'un mois d'arrêt consécutif". "Les aînés sont plus vieux au travail qu'il y a 20 ans", donc "plus fragiles", concluent-ils. L'enquête prend en compte les arrêts pour maladie, accidents de travail, accidents de trajet et maladies professionnelles, mais pas les congés maternité et paternité. Mercredi soir, le Premier ministre a missionné Jean-Luc Bérard, DRH du groupe industriel Safran et Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes, pour faire un "diagnostic" sur l'augmentation des arrêts maladie et proposer des pistes d'évolution. Un premier point d'étape avec "des premiers éléments de diagnostic" et de "premières orientations" sera fait en octobre, a-t-il été précisé par Matignon. [Avec AFP]
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