Plusieurs officines déjà ouvertes 24 heures sur 24 viennent de créer l'Union des pharmacies 24h/24, dans l'objectif d'obtenir une dérogation pour pouvoir ouvrir le dimanche.
Depuis deux ans, des arrêtés préfectoraux ou des décisions d'agences régionales de santé obligent certaines officines à fermer le dimanche au nom de la bonne organisation des gardes. D'autres travaillent, mais redoutent une interdiction. Une "inégalité de traitement et un paradoxe", dénonce François Ehrhart, pharmacien à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne) qui vient de créer avec douze autres officines l'Union des pharmacies 24 h/24? qui réclame une dérogation. "Il y a là une contradiction avec le Code de la santé publique qui autorise à ouvrir non-stop à condition de ne jamais fermer, pas même une heure", explique-t-il au Parisien. "La population ne comprend pas que l'on ferme quand l'offre est la plus faible, et alors qu'à côté des centres commerciaux sont ouverts." Enfin, "on rend service toute la semaine, chaque nuit et jour férié, et il faudrait fermer le dimanche alors que nos stocks permettent de répondre à toutes les demandes ?" s'offusque-t-il. Les principaux syndicats de pharmaciens ne sont pas favorables à cette ouverture. Ils redoutent que certaines des pharmacies concernées choisissent les créneaux les plus rentables, comme le dimanche matin, jour de marché. "Ces gens sont dans le business ! Nous, les syndicats, avons l'obligation légale d'organiser les gardes dans chaque département et les pharmaciens sont tenus de les assurer. Alors, si c'est juste pour travailler quelques heures quand c'est intéressant, c'est non !", réagit Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine. [Avec leparisien.fr]
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