Cyclone à Mayotte : l'hôpital est "très endommagé", les centres médicaux "inopérants"
Le passage du cyclone Chido, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 décembre, a fait de gros dégâts à Mayotte. Alors que la situation du système de soins est "très dégradée", l'aide d'urgence commence tout juste à arriver. Une centaine de réservistes sanitaires vont partir sur place.
Le bilan provisoire fait état de 20 morts, mais les autorités en redoutent "plusieurs centaines". A Mayotte, deux jours après le passage du cyclone Chido, la situation reste "apocalyptique". "L'hôpital a subi des dégâts des eaux importants, ainsi que des dégradations, notamment dans la partie chirurgie, réanimation, urgence, maternité donc des parties essentielles", a exposé sur France 2 la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq, ce lundi matin. Il "continue de tourner de façon dégradée", a-t-elle précisé. Les centres médicaux de l'île restent en revanche "inopérants".
Sur le plan sanitaire, des mesures avaient été prises par anticipation, a fait valoir la ministre, qui évoque la mise à l'abri des "malades chroniques les plus lourds" et la constitution de "stocks" de médicaments, de sang et d'oxygène. Certains patients ont commencé à être évacués vers La Réunion, a indiqué la ministre.
L'envoi de postes sanitaires mobiles, constitués d'équipements médicaux essentiels (dispositifs médicaux, médicaments…), a été décidé. Ils vont permettre de "prendre en charge jusqu'à 1000 blessés", précise le ministère.
La réserve sanitaire est également mobilisée, avec une centaine de soignants sur le départ. Un hôpital de campagne sera également déployé.
Ce matin dans #Les4V, mise au point sur la situation sanitaire à #Mayotte.
➡️En amont, repérage des malades chroniques lourds évacués vers La Réunion
➡️Accueil de l’afflux des nouveaux patients
➡️Renforts humains avec la réserve sanitaire nationale : 100 premiers réservistes… pic.twitter.com/wszng8zLZL— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) December 16, 2024
Au-delà de l'afflux de blessés, les autorités sanitaires redoutent d'éventuelles "maladies contagieuses émergentes venant de la consommation d'eau polluée ou d'aliments avariés". L'île de Mayotte, qui souffrait déjà de graves problèmes d'accès à l'eau potable, avait été confrontée cet été à une épidémie de choléra.
[avec AFP]
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