Choléra : la réserve sanitaire mobilisée à Mayotte
Un arrêté publié samedi 6 juillet au Journal Officiel annonce le déploiement de la réserve sanitaire à Mayotte pour lutter contre la diffusion du choléra.
18 mars 2024, un premier cas de choléra était détecté à Mayotte, dans un contexte d'épidémie aux Comores. Depuis cette date, 214 cas ont été signalés sur l'île, d'après le dernier bulletin de situation de Santé publique France, diffusé le 4 juillet. "Parmi ces cas, 209 ont été confirmés par PCR et 5 sont des cas probables." Du 26 juin au 2 juillet, 4 nouveaux cas ont été signalés, contre 17 la semaine précédente, ce qui laisse penser à un ralentissement de la propagation du choléra. Il ne reste d'ailleurs plus qu'un foyer actif, celui de Passamainty.
La situation sanitaire n'est toutefois "pas maîtrisée" aux Comores, ce qui expose toujours Mayotte à "un risque de transmission locale à court et long terme sur tout le territoire", indique Santé publique France. "Ce risque est particulièrement élevé dans les quartiers les plus précaires, tant que l'accès à l'eau potable et l'assainissement n'y est pas satisfait", met en garde l'agence sanitaire, qui rappelle que deux décès sont à déplorer.
C'est dans ce contexte que la réserve sanitaire a été mobilisée le 1er juillet "pour une durée d'un mois renouvelable deux fois", stipule un arrêté publié samedi 6 juillet au Journal officiel. Huit réservistes viennent renforcer la cellule régionale de Mayotte de Santé publique France pour "appuyer les investigations de terrain et analyser et fournir des indicateurs validés nécessaires au pilotage de la situation liée au choléra d'une part".
Trois autres réservistes viennent renforcer "les capacités de la réserve sanitaire au siège de Santé publique France pour assurer la mobilisation de l'ensemble des réservistes sanitaires à Mayotte", est-il précisé.
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