Japon : plusieurs facs de médecine ont recalé des femmes en raison de leur sexe
Au Japon, l'université de Tokyo a falsifié les résultats des femmes s'étant présentées au concours d'entrée en médecine. Une vingtaine de candidates vont déposer une requête.
Elles ont présenté le concours d'entrée aux études de médecine, et ont été recalées parce qu'elles étaient des femmes. C'est ce qu'a admis l'université de Tokyo, qui a sciemment falsifié leurs résultats afin de limiter le nombre de femmes parmi ses étudiants.
Le comité de sélection a reconnu qu'il s’arrangeait pour que les femmes ne représentent pas plus de 30 % du nombre total d’élèves reçus au motif que, même si elles deviennent médecins, elles quittent ensuite souvent leur poste pour se marier et avoir des enfants, ont justifié des sources auprès des médias locaux. Une vingtaine de recalées ont annoncé leur intention de déposer une requête. Elles demandent en outre une indemnité de 100 000 yens (environ 770 €) chacune pour préjudice moral, ainsi que le remboursement des frais engagés pour se présenter aux examens (droits d’inscription, hébergement, transport, etc.). Mais l'histoire pourrait bien ne pas s'arrêter là. Les autorités ont enquêté auprès de 81 établissements publics et privés de médecine du Japon afin d’étudier précisément la façon dont sont conduits les examens d’entrée. Des problèmes du même ordre que ceux dénoncés à Tokyo auraient été découverts. Le ministère n’a pas publié les noms des universités incriminées, mais il espère qu’elles se dénonceront elles-mêmes et corrigeront leurs méthodes "pour que les candidats puissent se présenter en toute quiétude aux examens". Pour le moment, seules les universités de médecine sont concernées mais "l’enquête serait élargie si des pratiques inappropriées étaient découvertes dans d’autres types d’établissements", selon le ministère de l’Éducation. [Avec Ouest-France.fr]
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